Qui est le daguerréotypiste ?
La divulgation du procédé permet la naissance d’une profession, celle de photographe. Les premiers daguerréotypistes apprennent leur métier «sur le tas » et sont souvent itinérants. Ils tiennent salon pour quelques jours dans les villes, parfois à l’occasion de foires, s’annonçant via la presse locale et attirant la bonne société.
A Tours, la première démonstration de daguerréotype est faite le 7 octobre 1839 par Jean-Vincent Dopter, élève de Daguerre, qui par la même occasion présente un daguerréotype de La Tranchée, première photographie de la ville réalisée la veille, aujourd’hui introuvable.
Dans un article du Journal d'Indre-et-Loire du 11 octobre, date de la dernière des trois séances, le journaliste écrit « Le daguerréotype deviendra l’instrument obligé de tout ami des arts […], chacun voudra s’emparer des points de vue les plus pittoresques, et qui auront un fini que ne pourrons jamais atteindre ni le dessin, ni la lithographie ».
Le daguerréotypiste présent à Loches fait partie de la catégorie des photographes itinérants. A ce jour, le premier photographe de studio identifié en Indre-et-Loire est Gabriel Blaise, à partir de 1859. Malheureusement, les recherches dans la presse locale et dans les documents de police régissant les professions ambulantes ont été infructueuses et ce daguerréotypiste reste anonyme.