Ce portail est conçu pour être utilisé sur les navigateurs Chrome, Firefox, Safari et Edge. Pour une expérience optimale, nous vous invitons à utiliser l'un de ces navigateurs.

Le rôle de l'observateur météo

Dans son introduction, M. Mardelle souligne les connaissances rudimentaires des paysans sur le plan météo, et leur crédulité face aux pronostics publiées un an ou plusieurs mois à l’avance dans les almanachs ou les revues agricoles. Il rappelle qu'autrefois leur seul repère au temps était donné par les fêtes religieuses : Epiphanie, Cendres (début du Carême), Rameaux (le dimanche avant Pâques), Semaine sainte, Pâques, les Rogations (les 3 jours précédant le Jeudi de l'Ascension), l'Assomption (15 août), Toussaint, Noël ou les grandes foires populaires fixées sous l'égide des saints : saint Jean, saint Michel, sainte Catherine, saint André, saint Brice, saint Martin.  

Almanach Hachette de 1922 (Fonds privé Delaine)

Il reconnaît avoir éprouvé quelques difficultés à trouver des dictons vraiment d'origine locale car dit-il « les facilités de circulation actuelle, l'immigration d'une autre province, les journaux, les revues, les almanachs ont favorisé leur diffusion. Quelques-uns ont été introduits dans la vallée de la Loire par les mariniers. Plusieurs ont été apporté par des vignerons qui jusqu'à la fin du siècle dernier allaient faire la moisson en Beauce. »

Il analyse ensuite selon un plan précis les 137 dictons recensés, en vérifiant selon les 40 années d'observation, qu'il a menées, si ces dictons sont justes ou non.

  

L’auteur énonce une certaine exactitude des dictons de pronostic à courte échéance, alors que ceux à longue échéance sont jugés « aussi enfantins qu’absurdes » par manque d’instruction. « Nos ancêtres étaient crédules et superstitieux, ils avaient foi dans les prédictions des prétendus divinateurs. Les manifestations météorologiques : gelées fortes, pluies continuelles, sécheresses persistantes, orages répétés, grêles violents, neiges abondantes, hiver rigoureux, … avaient pour eux des conséquences désastreuses. Aujourd'hui, l'instruction a pénétré dans les campagnes et les superstitions s'évanouissent. La nouvelle génération affecte même de croire à rien. Beaucoup de proverbes et de dictons auraient déjà disparu si des journaux, des revues ne les reproduisaient pas régulièrement ».

Grâce aussi au contexte de son époque qu'il caractérise par une lutte contre les préjugés M. Mardelle retrouve son rôle d'enseignant. Il préconise l’enseignement de la météorologie agricole dans les écoles primaires et l’édition d’un petit manuel de météorologie agricole populaire, simple, clair et précis, qui permettrait de combattre les idées reçues.

Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).

Vous pouvez consulter les conditions générales d’utilisation sur le lien ci-dessous.

En savoir plus