Le procès des frères Blanc
Voir l'article du Journal d'Indre-et-Loire du 13 mars 1837.
Chaque jour du procès, une foule importante se masse devant le palais de justice. Dans l’assistance se trouvent le préfet d’Indre-et-Loire, le directeur du télégraphe, Jean-Baptiste Bourgoing, et des experts nommés, Joseph-Marie Allard et Jean-Gabriel Flocon.
Ces derniers ont longuement et minutieusement préparé l'enquête sur cette affaire.
Pour leur défense, les frères Blanc s’appuient sur l’exemple d’autres spéculateurs comme les Rotchild, qui comme eux utilisent les lignes télégraphiques et d’autres moyens comme les pigeons voyageurs.
Ils bénéficient par ailleurs de témoignages en leur faveur démontrant qu’ils n’ont jamais eu de démêlés avec la justice.
Un vide juridique dans le domaine des communications télégraphiques existe et, faute de véritables preuves, ils sont acquittés et seulement condamnés à régler les frais de procédure. Ils restent en possession des sommes gagnées. Leurs complices ne sont plus autorisés à exercer.
L'éclatement de l'affaire et l'acquittement faute de cadre légal a contribué au vote de la loi sur le monopole public des communications. En février 1837, une commission parlementaire présente un rapport appelant à réserver exclusivement l'usage du télégraphe à l'État.
Sources :
- 2U235 et 2U236 , Journal d'Indre-et-Loire - Archives d'Indre-et-Loire
- Article de Jean-Michel Boubault, membre de l’Association Recherche et Histoire Postes et Télécommunications de la région Centre "François Blanc, auteur d'une fraude au télégraphe Chappe, édifie le Monac actuel"
- Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Piratage_du_t%C3%A9l%C3%A9graphe_Chappe