Hommage à l'historien Bernard Chevalier (1923-2019)
Il y a des noms qui sont des références dans l’histoire tourangelle et celui de Bernard Chevalier, décédé le 30 novembre 2019, en fait partie. Son livre sur l’histoire de Tours, paru en 1983, dont il avait dirigé la publication et écrit les chapitres concernant les périodes du Moyen-Age et de la Renaissance est incontournable.
Né le 12 décembre 1923 à Loudun, Bernard Chevalier effectue ses études secondaires à Angers et obtient son baccalauréat en 1940. Après des études d’histoire à Paris, à la Sorbonne, il obtient sa licence d’histoire et de géographie en 1944, et après une année de service militaire de 1945 à 1946, il est reçu 3ème à l’agrégation d’histoire en 1947.Il est alors nommé en octobre 1947 comme professeur au Prytanée militaire de la Flèche
C’est en 1950 qu’il commence sa carrière tourangelle comme professeur au lycée Descartes à Tours et entreprend une thèse sur la ville de Tours à la fin du Moyen-Age. Nommé assistant d’histoire du Moyen-Age à la faculté des lettres de Poitiers en octobre 1956, il revient à Tours en octobre 1964, comme chargé d’enseignement sur la première maîtrise de conférences d’histoire du Moyen-Age créé au Collège littéraire universitaire de Tours, qui devient en 1966 la faculté des lettres et sciences humaines de Tours.
Directeur du département d’histoire de la nouvelle U.E.R des Sciences de l’Homme, il préside à la refonte de la filière d’histoire et à la création d’une nouvelle filière juridico-littéraire qui deviendra en 1973 « Administration économique et Sociale ».
Il soutient enfin sa thèse en 1972 et obtient le titre de docteur avec mention très honorable.
Le travail préparatoire d’analyse des sources à partir des minutes notariales de Tours au 15ème siècle lui avait permis de constituer un fichier alphabétique des habitants de Tours, qu’il donna aux Archives d’Indre-et-Loire en 1977. Ce fichier est conservé dans les fonds d’érudit, coté 24 F.
En 1973, il fonde à l’université un centre de recherches intitulé « Sociétés et mentalités dans les pays de la Loire Moyenne des origines à l’époque contemporaine » qui se dénommera plus tard « Histoire et Archéologie des pays de la Loire moyenne ».
Il est élu le 13 octobre 1973 président de l’université François Rabelais de Tours, il remplit ce mandat jusqu’en février 1976.
En 1982, il développe une branche nouvelle en ouvrant un cours d’histoire de la Chine impériale (6ème-15ème siècles) pour lequel il s’initie à la langue chinoise.
La poursuite de ses activités de recherche sont alors marquées par son entrée au Centre d’études supérieures de la Renaissance à l’université de Tours en qualité de directeur de recherche.
En 1986, il reprend la charge de directeur du département d’histoire au sein de la nouvelle U.F.R Arts et Sciences humaines.
Si 1989 est la date de son départ en retraite, elle ne marque pas l’arrêt de ses recherches et de la publication de ses articles parus dans les bulletins des sociétés savantes tourangelles, notamment sur la Touraine au 15ème siècle et le culte de saint Martin.
En 2005, il publie un ouvrage de 400 pages consacré à Guillaume Briçonnet (v. 1445-1514) : un cardinal-ministre au début de la Renaissance : marchand, financier, homme d'État et prince de l'Église.
Bernard Chevalier avait été, en 2011 le premier invité des « Grands témoins de l'université », un nouveau cycle annuel de conférences-entretiens, organisée par la commission du patrimoine historique de l'université,
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