À Amboise, les archives s'exposent
Dans le cadre du 500ème anniversaire de la consécration de l’église Notre-Dame-du-Bout-des-Ponts, cette exposition met à l’honneur l’histoire du faubourg du Bout-des-Ponts, du 16ème siècle jusqu’à nos jours.
Sa localisation dans la ville lui a donné cette appellation de « Bout-des-Ponts ». En effet, le faubourg est situé au bout de deux ponts qui traversent la Loire du sud au nord.
Cette proximité du quartier au fleuve est un facteur essentiel à la bonne compréhension de l’histoire du faubourg qui a subi de nombreux épisodes de crues au 19ème siècle.
Une analyse topographique permet de montrer l’évolution du quartier au cours des siècles.
Son histoire est liée à celle des transports, d’abord routiers avec l’établissement du relais de poste,
puis ferroviaires avec l’installation de la gare. Une situation privilégiée qui va entraîner l’implantation de nombreuses usines et une vie commerciale active, reflets de l’évolution d’une société dont le faubourg est le témoin actif.
Cette exposition a été réalisée par la Ville d’Amboise, en collaboration avec les Archives départementales d’Indre-et-Loire.
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Musée Hôtel Morin : du 5 juin au 27 décembre 2021
Ouvert en juin, les week-end de 15h à 18h,
Juillet-août : tous les jours, sauf le mardi de 14h à 19h,
Septembre, le 1er jeudi, les week-end de 15h à 18h
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Cette exposition est l'occasion de présenter des documents conservés aux Archives d'Indre-et-Loire originaux, aussi par leur contenu :
- Le projet d'une oeuvre d'art, placée sur le pont d'Amboise, pour honorer le roi Louis XVIII
En 1823, la ville d’Amboise commande un projet artistique pour mettre en valeur le texte de l’ordonnance royale du 14 décembre1820, qui a donné le nom de Louis XVIII, au pont qui vient d’être construit sur le bras septentrional de la Loire.
En juin 1824, l’ingénieur des Ponts et Chaussées propose d’élever une pyramide en fer sur la 4ème pile du pont, côté aval, placée sur un piédestal en pierre d’un mètre de large. L’emploi du fer a été retenu, car il est plus léger que la pierre. L’inscription serait gravée, sur un côté, sur une plaque en marbre, les 3 autres côtés étant recouverts d’une tôle peinte.
Ce projet n’est pas exécuté mais malgré le décès du roi Louis XVIII, le 16 septembre 1824, la ville d’Amboise souhaite honorer la mémoire du souverain. En 1826, une colonne en pierre de 5m de haut, fixée sur un piédestal d’1,77m, est placée à l’entrepont. Sur un des côtés du piédestal, une tablette de marbre porte l’inscription de l’ordonnance. Lors de la reconstruction en 1869 du pont du bras méridional, qui est dans la même alignement que le pont septentrional, la colonne Louis XVIII ainsi que plusieurs maisons sont détruites.
- Une pétition signée par les habitants du Bout-des-Ponts
En 1869, 112 habitants du quartier inquiets pour leur sécurité adressent une pétition au maire d’Amboise.
Les habitants et propriétaires du Bout-des-Ponts exposent qu’ils ont accueilli avec bonheur les travaux qui se font contre les inondations sur la rive droite du fleuve entre la brèche St Jean et la culée droite du pont mais ils expriment le regret de voir que le revêtement en maçonnerie du talus compris entre la brèche et le presbytère [situé à côté de l’église] ne s’exécute que sur la partie haute de ce talus sans en atteindre le pied.
Parmi les signataires, on remarque les noms des industriels :
- E.MABILLE ,
- TALLIBOT
- PIAT , propriétaires de l'entreprise de métallurgie, située rue de Blois, en bordure de Loire .
La réponse de l'administration
L’ingénieur des Ponts-et-Chaussées, à qui la demande a été transmise répond « que ce projet a été étudié en lui donnant toute la solidité désirable, mais en supprimant le luxe et en évitant les inutilités. Si la levée a été fortement renforcée entre le pont et le presbytère, il n’y avait pas la même utilité entre le presbytère et la brèche car à cet endroit la levée présente des conditions meilleures de solidité notamment dans sa partie basse et ne requiert une consolidation qu’au sommet. Il rappelle même les sacrifices financiers qu’a fait l’Etat pour mettre Amboise à l’abri des inondations de la Loire. « Ce chiffre énorme d’1.738. 400 F démontre que peu de villes de France, d’une importance même plus considérable que celle d’Amboise ont profité à un plus haut degré des libéralités de l’Etat. »
L’ingénieur en chef, dont l’avis est requis, conclue ainsi : « J’estime que la protection est aussi efficace sur le point signalé par les pétitionnaires que sur le reste du projet et qu’en conséquence, il n’y a aucune suite à donner à la réclamation. »