W - Ecole primaire Lucie Aubrac (Reugny, Indre-et-Loire), 1857-2005

Déplier tous les niveaux

Date

1857-2005

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole primaire Lucie Aubrac (Reugny, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

En 1833, la municipalité de Reugny accepte volontiers d'appliquer la loi Guizot sur l'enseignement, si des communes voisines viennent se joindre à l'école existante, pour éviter « &de dépenses inutiles puisqu'elle serait dans la nécessité de conserver la faible école qui y existe depuis longtemps et que cette école continuant d'être tenue sur le même pied, il deviendrait absolument inutile que la commune accroisse ses charges puisque les enfants ni recevraient pas meilleurs instruction ».

Le Conseil municipal en 1837 délibère en faveur de la construction d'une école primaire, mais la réception des travaux n'aura lieu qu'en 1845.

Le prestige de posséder une école et les coûts que cela représentent, entrainent des mauvaises ententes entre communes voisines. En 1849, la commune de Neuillé-le-Lierre souhaite sa distraction d'avec l'école de Reugny ; la municipalité de cette dernière refuse : « que si l'école de Reugny n'a été fréquentée jusqu'à ce jour que par un très petit nombre d'élèves de Neuilly cela tient à l'indifférence des parents pour l'instruction de leurs enfants et surtout à ce qu'on y a toujours toléré pendant l'hiver une école clandestine ».

La disjonction avec Neuillé-le-Lierre sera effective en 1856.

En application de la loi Falloux de 1850, une école communale de filles est créée l'année suivante. Il semble qu'elle sera toujours tenue par une institutrice laïque. Un bâtiment est construit, et les travaux sont réceptionnés en 1868.

En 1870, 4 garçons sont inscrits de façon inhabituelle en cours d'année, au mois d'octobre ; est-ce le résultat de la guerre franco-prussienne, les premiers réfugiés de guerre accueillis dans les écoles de Reugny ?

Après le conflit, les effectifs vont croître sensiblement, avec presque le doublement des élèves gratuits. L'enseignant doit faire face à une classe de plus de 60 élèves.

En 1875, une caisse des écoles créée, se développe rapidement par des souscriptions importantes. Durant la même année, le cours d'adulte « déjà existant depuis de nombreuses années », est désormais gratuit pendant l'hiver pour les jeunes gens (à charge pour eux des frais de chauffage et de lumière).

Dès le mois de février 1881, le Conseil municipal vote pour le retrait des emblèmes religieux dans les écoles. Le préfet saisi par cette affaire, préfère surseoir cette décision, et demandent que les objets restent à leurs places.

Malgré des choix municipaux qui semblent être très favorables aux mouvements de l'enseignement, la loi sur l'obligation scolaire de Jules Ferry fera inscrire à l'école une vingtaine de garçons en plus. La classe passe à plus de 80 élèves. Puis rapidement, les effectifs baissent à une soixantaine d'élèves au milieu de la décennie. La création d'une école enfantine, en 1883, permit de soulager les deux autres enseignants. 170 enfants de 5 à 13 ans sont alors scolarisés. L'école enfantine est transformée en classe enfantine en 1887, annexée à l'école des filles. La municipalité fait édifier une classe pour l'accueillir.

En 1899, on projette de créer un poste d'adjoint à l'école de garçons, afin de soulager la classe enfantine, qui accueille désormais 77 enfants. Mais, le nouvel enseignant arrivera sur la commune seulement en 1903. On déplace provisoirement les plus petits vers le local de la pompe incendie, le temps de réaliser les travaux d'agrandissement du groupe scolaire.

L'ancienne classe des filles va devenir la deuxième classe des garçons, et une deuxième salle va être construite à l'école enfantine. L'école des filles accueille 94 élèves.

Les élus organisent en 1904, une grande cérémonie d'inauguration du nouveau groupe scolaire.

A la veille de la Première Guerre mondiale, les élus municipaux souhaitent de nouveau réaliser des travaux dans leurs écoles, notamment par la réalisation de serre à bois et de préaux fermés qui pourront servir de cantine scolaire. Au mois de septembre 1914, malgré l'État de guerre, la commission départementale confirme l'importance et l'urgence des travaux.

L'école des garçons compte alors 80 élèves, et 122 à celle des filles. Une troisième classe est envisagée.

La vie des enseignants est surveillée par les habitants, sûrement comme dans beaucoup de village. Le Conseil municipal se sent obligé de voter une motion de félicitations en faveur du couple en 1913, après semble-t-il une cabale montée contre eux dans le village. D'autres rumeurs apparaîtront contre d'autres enseignants, cinquante ans plus tard.

À la rentrée 1913, la femme du directeur de l'école garçons remplace son mari la gestion de de l'école jusqu'en 1916. Les deux années suivantes, l'établissement doit accueillir une dizaine de garçons réfugiés. 8 autres seront accueillis au début du deuxième conflit mondial, en octobre 1939.

En 1958, le cabinet d'architectes tourangeaux Chalumeau-Barthelemy est mandaté pour établir une nouvelle classe. Le groupe scolaire est alors composé de 2 classes de garçons, et 3 à l'école des filles, dont une enfantine. Il semble qu'un essai de mixité en classe élémentaire n'est pas été suivi. Cela ne dura qu'une année.

Un nouveau projet de construction scolaire est engagé en 1976, pour la construction d'une classe de maternelle et de 4 élémentaires. De gros travaux de restructuration seront entrepris en 2006.

En 2014, l'école primaire est composée de 8 classes avec 190 élèves. La cantine scolaire est installée dans les anciens locaux de l'école.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1201 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/194/7, 9, 11 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 77W1326 (Fonds de la préfecture, contrôle de légalité)

-Edep194/M10-M12, R1-R6 (Fonds de la commune, enseignement-œuvres périscolaires)

- 128W159, 1007W133 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)

-1257W3 (Fonds des services déconcentrés de l'État chargés de l'Éducation, Services généraux, Vidéocassettes sur l'éducation)

- 239J26 (Fonds du Centre audiovisuel Jean Mermoz, DVD)

Informations sur le traitement

Classement définitif

Mots d'excuse ou d'absence d'élèves : correspondance (lacunes entre 1951 et 1959, sauf l'année 1954-1955).

Cote/Cotes extrêmes

2344W7 (Cote)

Date

1942-1960

Conditions d'accès

Communicable au bout de 50 ans à partir de 1961