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Origine
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En 1991, Henri de Mollans (1911-2013) donne aux Archives départementales d'Indre-et-Loire les archives de la famille Goupille que lui avait confiées Elisabeth Lamaignière, la fille d'André et Jeanne Goupille, afin de lui permettre de mener des recherches approfondies sur la ligne de démarcation en Indre-et-Loire. Ce premier don a été complété en 1991 par Pierre Goupille, fils aîné d'André et Jeanne Goupille, avec le reste des archives concernant le rôle de la famille Goupille pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2001, Elisabeth Lamaignière fait don aux Archives du tapuscrit de son ouvrage « de la Résistance au retour de déportation, l'histoire de mon père du 18 juin 1940 au 5 juin 1945 ».
En 2017, Pierre-Alain Goupille, petit-fils d'André et Jeanne Goupille, enrichit les dons initiaux par de nombreux documents sur les recherches historiques faites par André Goupille, sur l'histoire de sa famille et de sa belle-famille Ballue, ainsi que sur l'histoire de Descartes.
Présentation du contenu
Sous la cote 42 J ont été regroupés plusieurs fonds d'archives relatifs à la Seconde Guerre mondiale donnés aux Archives départementales d'Indre-et-Loire à l'initiative du colonel de Mollans. Lors de la constitution de ce fonds en 1991, celui-ci a proposé que cet ensemble de documents de différentes origines soit intitulé « Fonds Ligne de démarcation ».
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Origine
Biographie ou Histoire
André Goupille (1897-1983) s'établit comme vétérinaire à la Haye-Descartes en 1922 et épouse la même année Jeanne Ballue (1896-1987). Le couple a 5 enfants (Elisabeth née en 1924, Pierre né en 1925, Louis né en 1926, Jean né en 1927, Jean-Jacques, réfugié pendant la guerre, né en 1941, et adopté par la famille Goupille). La famille surprise par l'invasion de mai 1940, est tentée de la fuir (court séjour à l'Ile d'Oléron), mais revient s'installer à la Haye-Descartes, situé à 20 km au nord de la ligne de démarcation. Réalisant rapidement que cette ligne n'était pas infranchissable, André Goupille fit passer des soldats algériens ou marocains dès octobre 1940.
A la fin de l'année, la ligne fut déplacée vers le nord, à quelques centaines de mètres seulement de la Haye-Descartes. Muni du laissez-passer, qui lui avait été attribué pour des raisons professionnelles, André Goupille aidé de sa famille et de ses proches, fit passer bénévolement courrier et personnes en grand nombre ; parmi celles-ci des membres de réseaux, des agents de renseignements, des prisonniers évadés.
Du 15 décembre 1940 au 4 Avril 1941, il y eut 197 passages de personnes à travers la ligne. Leurs noms ont été inscrits sur un agenda tenu par Jeanne Goupille (42 J 5)
André Goupille se fait prendre par des douaniers le 19 janvier 1942 alors qu'il transportait une trentaine de lettres. Heureusement, les plus subversives furent retirées secrètement du dossier judiciaire et André Goupille ne fut condamné qu'à quatre semaines de prison, mais son laissez-passer lui fut retiré peu après. Il vint donc s'installer au Grand-Pressigny, en zone libre, où il continua néanmoins avec sa femme, les passages.
A partir de mai 1943, il organise des équipes de parachutages. Mais la Gestapo met un terme à toutes ces activités en janvier 1944 en procédant à de nombreuses arrestations dans tout le canton de la Haye-Descartes.
Le 12 février 1944, André Goupille (47 ans), sa femme Jeanne (48 ans), leurs deux enfants : Elisabeth (20 ans) et Pierre (19 ans), Odette Métais (la bonne), Lucien Marchelidon, son futur époux, qui participait aussi aux actions de Résistance, Simone Goupille (50 ans, la sœur d'André Goupille) et de nombreux proches sont arrêtés et déportés.
Les 2 enfants : Jean (16 ans) et Louis (17 ans) sont arrêtés à leur collège à Poitiers.
Jean-Jacques, le 5ème enfant, âgé de 3 ans, qui avait été adopté, est resté à Descartes avec sa grand-mère paternelle.
André Goupille est d'abord incarcéré à la prison de Tours, puis transféré du 16 mai au 5 juin 1944 dans un camp de prisonniers à Compiègne. C'est ensuite le départ en train de marchandises, à 100 dans un wagon prévu pour 50 personnes, pour l'Allemagne.
Il est d'abord incarcéré au camp de Neuengamme puis à partir du 1er juillet 1944 au camp de Falkensee, à 28km à l'ouest de Berlin, où il travaille dans une usine sur une machine qui fabrique des clavettes de char.
Par miracle, toute la famille survécut à l'horreur des camps. André Goupille revint s'installer à la Haye-Descartes où il poursuivit ses activités professionnelles. Il se consacra également à écrire ses mémoires ainsi que l'histoire de la région de la Haye-Descartes, notamment pendant la guerre et fut élu conseil général de 1945 à 1964.
Cote/Cotes extrêmes
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Planche de propagande pour la protection de la santé publique. La dingaullite, maladie honteuse, affiche illustrée en couleurs (bande dessinée) signée Mers-Trick. [s.d]. imprimerie C. Mazerie. Paris. 31 x 41.
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