Le 8 août 1833, le conseil municipal délibéra pour la mise en application de la loi Guizot sur l'Instruction primaire. Il accepta de voter une augmentation d'impôt pour une indemnité pour l'instituteur, mais refusa de lui allouer un logement spécifique. Il exerçait et vivait de son métier sur la commune depuis 1818 (T 1176).

Vingt ans plus tard, la municipalité faisait l'acquisition d'un bâtiment pour loger l'école communale (2O148/1).

En 1861, le préfet sur avis de l'inspecteur d'académie, autorisa la vente du gymnase de la commune, créé par un instituteur plusieurs années auparavant, qui n'était semble-t-il plus utilisé et dont il ne voyait pas l'utilité, « les exercices de gymnastique ne [lui] paraissant pas nécessaires aux élèves des écoles rurales, dont les forces physiques sont suffisamment développées par les travaux auxquels les occupent leurs familles » (T 1176).

L'année suivante, l'obligation de la création d'une bibliothèque scolaire ne posa aucun souci financier à la commune, puisque une armoire fermant à clé avec des ouvrages pour les enfants indigents avait déjà été achetée depuis plusieurs années.

L'évolution du nombre des d'enfants incita l'inspection académique et la municipalité à la création d'une école de hameau à Pouzay, en 1883.

En 1894, l'inspecteur d'académie indiqua au préfet que l'école de filles, d'une classe de 50 élèves, était dirigée par une institutrice congréganiste âgée de 69 ans. Il souhaitait sa laïcisation à bref délai afin de la remplacer.

Malgré l'installation, en 1900, d'une pompe à eau dans l'école des garçons, le bâtiment s'avérait trop vétuste pour sa réhabilitation : en 1905, la construction d'un groupe scolaire était projetée. Il était achevé deux ans plus tard, avec une classe de garçons et une autre de filles (2O148/1). Une troisième classe fut demandée en 1934, car il y avait 138 élèves scolarisées. Une quatrième fut construite à la fin de la décennie. 160 enfants de 5 à 14 ans y étaient accueillis.

La fréquentation scolaire baissa progressivement à partir des années 1970. En 1980, l'école avait toujours 4 classes mais plus que 84 enfants. Quatre années plus tard, avec 60 élèves scolarisés, l'Inspection académique décida la fermeture d'une classe. Elle fut rouverte en 1992, avec la création d'un regroupement pédagogique concentré (R.P.C.) entre les communes de Marigny-Marmande et Jaulnay. Désormais l'école accueillait les 96 enfants des deux communes. En 1997, ils n'étaient plus que 73, et 67 en 2012.

En mars 2012, dans le cadre d'un projet d'école sur le patrimoine du village, le surnom de la truffe, le « Diamant noir », fut retenu nouveau nom pour l'école.

Une partie des documents qui composent ce versement (les listes d'élèves, les registres d'appel journalier et les carnets de santé) ont été pris en charge en mairie de Marigny-Marmande le 20 septembre 2012.

Sources complémentaires aux Archives départementales d'Indre-et-Loire :

2O/148/1

T1176