Malgré la loi Guizot sur l'enseignement en 1833, le conseil municipal refuse de créer une école, arguant « qu'il lui est impossible de pouvoir parvenir à avoir un instituteur, que plusieurs s'y sont présentés, qu'ils ne sont pas restés faute de ressources malgré les communes voisines ».

On sait par les archives qu'une école fonctionne en 1851 dans un bâtiment loué, la commune recevant à cet effet une aide de l'Etat. En 1860, la municipalité adopte le projet de construction d'un bâtiment pour son école. Les travaux sont réceptionnés en 1865.

Malgré la loi Duruy sur l'enseignement de 1867, le conseil municipal refuse de créer une école spéciale de filles, « &le nombre de filles fréquentant l'école étant très restreint » et le bâtiment qui vient d'être construit pour les garçons pesant fortement sur le budget de la commune, d'autant que de nombreuses lézardes apparaissent en 1868, laissant craindre pour la solidité du bâtiment.

Ce n'est qu'en 1880 qu'une école spéciale de filles est finalement aménagée dans un bâtiment mis à la disposition de la commune par un habitant à condition que l'école soit dirigée par des religieuses. Une classe enfantine est également mentionnée en 1882.

En 1885, l'inspecteur d'académie remarque que de nombreuses familles désinscrivent leurs enfants de l'école de La Celle-Saint-Avant au profit de celle de Marcé-sur-Esves, où les frais de chauffage sont entièrement pris en charge par la commune. Malgré l'insistance du préfet, le conseil municipal refuse d'exonérer les familles des frais de chauffage.

En 1904, la situation des écoles, jusqu'alors précaire, semble se stabiliser. Les élus votent la construction d'une salle de classe pour les filles et l'appropriation de la classe des garçons ainsi que l'aménagement d'un logement de fonction pour le couple d'enseignants qui dessert l'école.

En 1920, face à l'augmentation des effectifs, il faut scinder une salle en deux par une cloison pour créer une troisième classe. Un projet de construction envisagé au début des années 1930 mais il sera probablement suspendu avec le début de la Seconde Guerre mondiale.

En 1951, le conseil municipal souhaite la création d'une classe avec un logement de fonction mais ce sont finalement deux classes et deux logements de fonction qui seront mis en travaux en 1954 par l'architecte tourangeau Lhéritier de Chézelles.

En 2019, l'école accueille près d'une centaine d'élèves répartis en 4 classes.

Archives collectées dans l'établissement le 18 juin 2019.

Aux Archives départementales :

- T 1212 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/045/31-33, 77W329 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 128W58 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)