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Origine
Biographie ou Histoire
Claude Taligault est né à Villedômer (Indre-et-Loire) en 1932 de parents tous deux originaires de Touraine, qui avaient d'abord vécu à Tours avant de tenir une boulangerie à Veigné. En 1937, la famille s'installe rue du Vieux Calvaire à Tours (aujourd'hui rue de l'Ermitage). Pendant les bombardements de 1940 elle se réfugie à Ligueil, où elle voit arriver les Allemands. Claude Taligault garde le souvenir du pont de Saint-Avertin détruit par une explosion.
Il commence à faire du vélo à l'adolescence (un vieux vélo trouvé chez un oncle qui tenait une boucherie à Ballan-Miré) et de plus en plus pendant son apprentissage d'électromécanicien au lycée Paul-Louis Courier, où il adhère à l'Union cyclotouriste de Touraine (UCT) par l'entremise d'un camarade du lycée.
Il consacre ses dimanches au vélo et fait aussi de longues balades avec son frère cadet qu'il a converti au vélo, par exemple à Cholet ou à la Bourboule, où ils campent sous une tente américaine. A l'UCT il passe ses brevets de 100 km, puis 400 km. Il est fasciné par les récits d'équipée à vélo qui occupent une place importante dans la culture du cyclotourisme - il cite le récit d'un voyage à Gibraltar qui l'a marqué.
En 1952, avant de partir au service militaire, il consacre ses 15 jours de vacances à un premier grand voyage à Venise, toujours avec son frère cadet. Les points de contrôle qui permettront d'attester le voyage s'échelonnent au fil des 1200 km - que Claude Taligault n'hésite pas à rallonger, prenant la mesure de ses capacités physiques.
Au passage il s'engage dans le Brevet des randonneurs des Alpes (BRA), randonnée de montagne prestigieuse organisée par le club des Cyclotouristes grenoblois (club créé dès 1926 sous le nom de Joyeuse pédale de l'Aigle, du nom d'un quartier de Grenoble) depuis 1936. Claude Taligault en connaît l'existence par des membres de l'UCT qui arborent l'insigne remis à ceux qui ont triomphé de cette randonnée exigeante où il faut enchaîner quelques-uns des grands cols du Tour de France : Lautaret, Galibier, Croix de Fer, Télégraphe. Elle est réservée aux majeurs mais Claude y fait quand même admettre son frère âgé de 16 ans (à sa retraite en 1991, Claude Taligault renouera avec les grands cols des Alpes au cours d'une randonnée Thonon-Trieste).
Claude Taligault fait un service militaire formateur comme infirmier militaire à Marrakech, au Maroc. A son retour en 1954, il trouve un emploi à La Maison du Lustre, rue Charles-Gille à Tours, où il fera toute sa carrière.
C'est à l'UCT qu'il rencontre Jeanine Archambault, qui deviendra son épouse. A une époque où le cyclisme est encore essentiellement masculin, Jeanine, peu entraînée et mal équipée, s'illustre en terminant 2e de la Grimpée du Puy de Dôme derrière une coureuse, [Lyli Herse], qui deviendra championne de France sur route.
Claude Taligault devient vice-président de l'UCT en 1970, puis il en est le président de 1978 à 1993. C'est lui qui crée le Comité départemental de la Fédération française de cyclotourisme en 1978.
Documents en relation
Archives municipales de Tours :
Fonds de l'Union cyclotouriste de Touraine (1930-2004), 32 Z.
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Biographie ou Histoire
Le Comité départemental de la Fédération française de cyclotourisme
A partir du milieu des années 1970, la Fédération française de cyclotourisme et localement la Ligue de l'Orléanais poussent à la création de comités départementaux. C'est ainsi que le Comité départemental de cyclotourisme d'Indre-et-Loire voit le jour le 18 avril 1978 à l'initiative de Claude Taligault, dernier comité départemental (ou CoDep) créé dans la région Centre. A l'origine il est installé dans les locaux de l'UCT au palais de sports de Tours, puis hébergé par différents clubs avant de se fixer à la nouvelle Maison des sports construite par le Conseil départemental à Parçay-Meslay en 1996.
Le Comité de cyclotourisme est contemporain du Comité pédestre d'Indre-et-Loire (puis Comité départemental de la Fédération française de la randonnée pédestre) créé en 1979 à l'instigation du commandant Jean Danis, affecté à la base aérienne de Tours. Des militaires participent alors à certaines manifestations civiles, par exemple les brevets pédestres. Le président du Comité pédestre d'Indre-et-Loire sera toujours invité aux assemblées générales du Comité de cyclotourisme. Cela ne signifie pas que les différents usages de l'espace naturel, régulés par la Commission départementale des espaces, sites et itinéraires (CDESI), soient toujours faciles à concilier. Il faut ménager les différentes familles d'usagers, marcheurs, cyclistes, cavaliers mais aussi chasseurs, avec qui les relations sont parfois tendues.
Historiquement le cyclotourisme a été conçu par ses promoteurs comme une pratique de groupe conviviale mais aujourd'hui beaucoup d'adeptes ne sont affiliés à aucune association et pratiquent le vélo seuls ou en famille. Le cyclotourisme bénéficie quoi qu'il en soit du développement exceptionnel des infrastructures cyclables dans le Val de Loire : c'est de 2008 à 2011 qu'a été aménagée la Loire à vélo, tronçon de l'Eurovéloroute n°6 qui relie l'Atlantique à la mer Noire. En 2015 le Comité de cyclotourisme est associé à la création par la Région Centre - Val de Loire de la première véloroute jacquaire sur le tronçon Chartres-Châtellerault, qui ouvre les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle aux cyclistes des pays nordiques.
Depuis 1987, le comité départemental de la FFCT organise un Tour d'Indre-et-Loire cyclotouriste.
Présidents du bureau du Comité départemental de la Fédération française de cyclotourisme d'Indre-et-Loire depuis sa création :
1978 - 1996 Claude Taligault
1997 - 2004 Francis Brionnaud
2005 - 2012 Gérard Guillet
2013 - 2016 François Tartarin
2017 - 2018 Didier Demeulant
2019 - Marie-José Duboël
Biographie ou Histoire
Relations avec la Fédération française de cyclisme
Si la parenté avec la randonnée pédestre ne se dément pas, les relations entre les deux fédérations de cyclisme (FFC) et de cyclotourisme (FFCT puis FFVélo depuis 2018) restent en revanche difficiles : la FFC, dont les statuts témoignent d'une ambition généraliste, cherche de manière récurrente à absorber la FFCT, qui ne veut pas perdre son identité (amateurisme, sobriété et simplicité, goût de la découverte (Par exemple les sorties « voir ou revoir » à l'abri du Roinceau, à Charnizay, 150 km aller-retour) et de l'exercice physique mais pas d'esprit de performance ni de compétition, refus de la publicité sur les maillots, respect de la nature).
Une convention passée en 1977 [ou 1980] et actualisée en 2003 par les deux fédérations sous l'égide du ministère des Sports a en principe clairement réparti les deux champs d'activité, cependant le serpent de mer d'une fusion-absorption ressort régulièrement. Il faut dire que l'engouement croissant pour le cyclotourisme depuis les années 2000 ne fait qu'aviver la convoitise de la FFC, qui peine quant à elle à trouver un équilibre financier avec le seul cyclisme de compétition.
Cote/Cotes extrêmes
Date
Conditions d'accès
Communicable au bout de 50 ans à partir de 1984
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