L'adoption de la loi Guizot sur l'enseignement en 1833 oblige la commune à créer une école. Un instituteur est nommé en 1834 mais la municipalité ne semble pas faire d'efforts suffisants pour l'instruction de ses enfants. L'inspecteur d'académie écrit au préfet au juin 1839 : « ce mobilier si l'on peut donner un nom à de mauvaises tables, à de mauvais bancs, est misérable et fort incomplet, il y manque notamment (...) un tableau noir, tablettes pour coller une collection de tableaux de lecture. L'instituteur est de plus dans un état voisin de la misère dû principalement à l'abaissement de sa rétribution mensuelle ». En 1846, le conseil municipal s'oppose au projet du maire de construire un bâtiment spécifique pour l'école.

Dans les années 1850, la municipalité adopte une véritable politique en faveur de l'instruction scolaire. En 1853, un nouvel instituteur propose la création d'une seconde classe destinée aux filles, qui serait prise en charge par sa femme. Un terrain est acheté en 1855 pour la construction d'une maire-école. En 1858, tout le mobilier scolaire est renouvelé.

En 1877, la municipalité vote pour la gratuité de l'école mais elle refuse d'octroyer une indemnité pour les cours pour adultes, compte tenu des faibles ressources de la commune. En 1878, la commune fait l'acquisition d'un bâtiment pour y établir l'école des filles. Avec le soutien de l'Inspecteur primaire, le conseil municipal vote en 1882 l'achat de 12 fusils avec ceinturons et bandoulière pour du tir scolaire afin de se joindre à l'organisation du « bataillon scolaire » du canton de Bléré.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'école de garçons accueille 12 réfugiés en octobre 1939, plus un autre durant l'exode en mai-juin 1940. 19 autres garçons et 13 filles réfugiés fréquenteront également les deux écoles jusqu'entre 1942 et 1944.  En juin-juillet 1944, les deux bâtiments seront endommagés par des bombardements aériens des Alliés.

La municipalité fait édifier un nouveau groupe scolaire de deux classes en 1956. L'ancienne école de filles est vendue pour financer la construction d'une troisième classe en 1961. Bientôt les écoles fusionnent en un groupe scolaire mixte avec une direction unique, bien que les appellations d'école de garçons et d'école de filles soient maintenues usitées quelques années encore.

Au début des années 1990, un projet de création de regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les écoles de Civray-de-Touraine et de Chenonceaux reste sans lendemain. Un RPI, pour les écoles de Chisseaux et de Francueil sera créer plus tardivement.

En 2018, l'école de Chisseaux est constituée de deux classes, accueillant une cinquantaine d'élèves, principalement de niveau maternelle.

Archives pris en vrac dans l'établissement le 18 juin 2018

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1146 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/073/32-35 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

-Edep073/M4 (Fonds de la commune, enseignement-œuvres périscolaires)

- 301W218, 222 (Fonds des services déconcentrés de l'État chargés de la Reconstruction, Répartition des dommages de guerre, Bâtiments des collectivités publiques sinistrés)

- 77W497, (Fonds de la préfecture, contrôle de légalité)

- 128W75, 1007W59 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)