W - Ecole élémentaire de Saint-Patrice (Indre-et-Loire), 1865-2017

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Date

1865-2017

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole élémentaire (Saint-Patrice, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

Il semble y avoir eu une école à Saint-Patrice avant 1833. Toujours est-il que malgré la loi Guizot sur l'enseignement, la municipalité refuse de payer un instituteur et de lui fournir un logement : « en ce qui concerne les enfants à envoyer à l'école à la charge de la commune, le conseil est d'avis que l'on ne peut satisfaire à cette charge et que Madame la duchesse de Dino veut bien en faire admettre six gratuitement à l'école ». Mais la municipalité doit se plier aux exigences de la loi : à la fin de l'année, elle envisage la location d'un bâtiment dans le bourg avec la commune de Saint-Michel. Des travaux de construction commencent en 1839, semble-t-il pour une école de garçons.

Les filles sont accueillies dans une école libre. En 1879, l'inspecteur académie rédige un rapport très favorable d'autant que des travaux d'agrandissement sont prévus grâce à des fonds de la marquise de Castellane « les religieuses de Saint-Patrice sont estimées, elles rendent des services à la population, leur école est entièrement gratuite ; une école communale à Saint-Patrice ne réunirait qu'un petit nombre d'enfants et serait une charge considérable pour l'Etat ». Avec les votes des lois Ferry des années 1880-1882, le préfet demande la création d'une école publique. Les Sœurs de la Présentation refusent le statut public, qui impose la suppression de l'enseignement religieux.

Le préfet tente alors d'imposer sa création mais face à l'opposition d'une partie de la population et de la municipalité, le statuquo prévaut jusqu'en 1899. Une partie des parents d'élèves font alors parvenir au préfet une pétition afin qu'il intervienne pour la nomination d'une institutrice laïque.

En 1904, les relations sociales dans le village semblent houleuses. Malgré la volonté du maire d'édifier une école laïque, une partie du conseil municipal s'y oppose : « le conseil étant partagé en deux fractions égales aux deux tours de scrutin subissant l'influence de la sœur supérieure de Saint-Patrice et de M. Dubois régisseur de Rochecotte, conseiller ultra-clérical, les conseillers réactionnaires ne céderont jamais. Aussi je viens vous prier monsieur le préfet... ».

Le préfet impose à la commune la location d'un bâtiment, puis l'achat d'un terrain et la construction d'un édifice, qui sera achevée en novembre 1914. Entretemps l'école libre, tenue par les Sœurs de la Présentation, est devenue l'Ecole privée de la Fondation Girollet, afin de répondre aux exigences de la loi Combes interdisant aux congrégations d'enseigner. En 1908, le député René Besnard incite le préfet à accélérer la création d'une classe enfantine à Saint-Patrice qui pourrait être annexée à l'école de filles. Avec la fermeture de l'école libre, 37 élèves seraient à accueillir. Pour la municipalité cette nouvelle classe doit « recevoir les enfants des deux sexes de 4 ans à 7 ans qui à leur sortie devront lire couramment, écrire et connaître les premiers éléments du calcul (addition et soustraction) de façon qu'ils puissent suivre le cours élémentaire des écoles primaires et faciliter d'autant la tâche de l'instituteur ou de l'institutrice ». En 1909, la municipalité fait l'acquisition de matériel de tir scolaire pour l'école de garçons.

A la Libération, une classe enfantine ouvre en novembre 1944, installée provisoirement dans l'ancienne école libre Girollet. En 1954, 89 enfants sont scolarisés, dont 12 de moins de 6 ans, en trois classes mixtes. En 1959, le conseil municipal vote en faveur de la construction d'une nouvelle classe, qui sera réalisée par l'architecte Lheritier de Chezelles.

En juin 2016, l'école élémentaire de Saint-Patrice accueille 39 élèves en deux classes. L'école est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec celle d'Ingrandes-de-Touraine. A la rentrée 2016, l'école de Saint-Michel-sur-Loire rejoint ce regroupement.

Modalités d'entrées

Les documents formant ce versement, antérieurs aux années 1960, ont été trouvés à la mairie en juin 2016. Les archives plus récentes ont été détruites lors d'un dégât des eaux en 2008.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales :

T 1169 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)
70W5, 953W52, 1007w158 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)
2O/232 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)
150W9 (versement des services déconcentrés de l'état chargés de l'éducation, services chargés de la santé scolaire, financement)

Liste d'inscription.

Cote/Cotes extrêmes

2486W5 (Cote)

Date

1882

Conditions d'accès

Communicable au bout de 50 ans à partir de 1883