Avant l'adoption de la loi Guizot sur l'enseignement de 1833, une école était déjà implantée sur la commune de Cormery. La loi oblige la municipalité de prendre en charge les locaux et les frais de scolarité d'un certain nombre d'enfants indigents.

En 1835, la municipalité projette la construction d'un bâtiment. La réception des travaux aura lieu en 1841.

La commune de Truyes n'arrivant pas à maintenir une école, elle demande son rattachement à celle de Cormery. Cette réunion va durer jusqu'en 1861, malgré de très vives tensions entre les deux municipalités sur les coûts de l'école.

En 1844, la commune dispose également d'une école libre mais laïque de filles. Les élus municipaux décident de rémunérer en partie les institutrices. Une partie de l'ancien couvent de l'abbaye est acheté en 1855, afin d'y accueillir l'école communale de filles.

Le conseil municipal vote à l'unanimité, en 1874, la gratuité des écoles de Cormery. Mais l'Inspecteur d'académie y est peu favorable, préférant que le salaire des enseignants soit au préalable augmenté... Il se méfie également que cela puisse devenir trop important pour les aides accordées par le département et l'Etat. La gratuité est néanmoins adoptée. Le député Daniel Wilson interviendra directement auprès du Préfet, afin que l'Etat puisse apporter son soutien financier en 1877.

En 1876, le Conseil départemental des écoles primaires refuse de l'ouverture d'un cours du soir pour les jeunes filles, afin de « les sauvegarder contre les dangers auxquels elles seraient exposées en se rendant seules au cours [le soir]. L'institutrice ne pourra donc ouvrir ce cours que pendant la journée et seulement les jeudis et dimanches ».

Une école maternelle est créée en 1885. La rémunération de la directrice est à la charge de la commune. En 1887, l'école est transformée en classe enfantine rattachée à l'école des filles. La commune soutient un projet d'agrandissement pour accueillir une quarantaine d'enfants à partir de 3 ans.

En 1913, l'Inspecteur d'académie demande la création d'une cour pour l'école des garçons ; les enfants jouent directement sur le mail. Il demande également la création d'un préau ainsi que des toilettes dans la future cour.

En 1932, la vétusté des locaux scolaires incite la commune à prévoir la construction d'un groupe scolaire. Un terrain est même acheté en 1934. Les écoles reçoivent 150 élèves, dont 42 viennent des hameaux des communes limitrophes. Mais de graves dissensions au sein de l'équipe municipal fait annuler le projet en 1937, et on y substitue un projet beaucoup plus modeste de réhabilitation des bâtiments existant. Mais l'école de filles et classe enfantine sont toujours hébergées dans l'ancienne abbaye qui est désormais classée Monument historique. Le coût des travaux et les problèmes de conservation du patrimoine semblent trop important pour un résultat peu intéressant pour l'Inspecteur d'académie en 1938.

Au début des années 1950, les deux écoles (non mixte pour l'élémentaire) comptent 150 élèves en 4 classes.

Le projet de groupe scolaire est repris en 1951. Des terrains sont achetés par voie d'expropriation l'année suivante. L'architecte Pierre Boille est sélectionné pour la réalisation d'un groupe scolaire de 5 classes dont une classe enfantine, avec ses annexes et logements. La réception des travaux aura lieu en 1957.

En 2020, l'école scolarise 207 élèves en 8 classes.

Archives prises en charge dans l'établissement le 24 novembre 2020.

Aux Archives départementales :

- T 1188 : cote provisoire, écoles primaires, classement par commune

- 2O/083/9 : cote provisoire, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale

- 128W23, 85 : fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement

- 2738W228 : fonds de l'Université de Tours, CESA-Polytech

- Edep083/M13-M17 : fonds de la commune, enseignement-œuvres périscolaires