En 1833, le Conseil municipal de Chédigny vote la création d'une école mutuelle avec la commune de Saint-Quentin-sur-Indrois en application la loi Guizot sur l'enseignement. Les enfants de la commune pourraient être ainsi scolarisés, 30 à titre payant et 10 gratuitement. En 1842, le projet de bâtiment est adopté. 

L'un de ses premiers instituteurs, le sieur Galliot, est incarcéré en 1849 à la prison centrale de Fontevrault.

En 1872, au début de la IIIème République, la seule classe de l'école est fréquentée par 88 enfants. En 1875, l'importance des effectifs conduit la municipalité à envisager la séparation des enfants en 2 écoles, garçons et filles, qui sera effective trois ans plus tard. En attendant la construction du second édifice devenu nécessaire pour accueillir l'école des filles, un bâtiment est loué pendant cinq ans.

Connaissant des difficultés pour financer cet investissement, la municipalité, en appelle au député de la circonscription, Daniel Wilson, qui est en 1880 sous-secrétaire d'Etat au ministère des Finances. Celui-ci ordonne au préfet l'envoi en urgence des pièces relatives à ce dossier au ministère de l'Intérieur, afin que l'Etat puisse intervenir. C'est ainsi que la commune recevra 7 000 francs d'aide. Constatant un trop perçu par la commune, le préfet écrit l'année suivante au sous-préfet de Loches que « la commune ne saurait profiter d'une erreur qui a été commise, alors et surtout qu'elle a été des plus favorablement traitée par le gouvernement ». Les travaux de l'école des filles sont achevés en 1883.

Comme l'intervention du député Wilson s'est avéré efficace pour obtenir des subventions, le maire lui demande de nouveau son concours en 1885, pour des travaux à réaliser dans l'école des garçons. Cette fois-ci le préfet répond par la négative. L'année suivante, la municipalité entreprend malgré tout les travaux, notamment la construction d'un préau dans la cour de l'école des garçons.

En 1881, la municipalité délibère en faveur de la création d'un cours pour adultes moyennant le défraiement des instituteurs.

Après la Première Guerre mondiale, le déficit des naissances peut se remarquer à travers les inscriptions à l'école. Une cinquantaine de garçons étaient scolarisés en 1913, ils ne sont plus qu'une trentaine en 1925.

En 1954, il y a 66 enfants scolarisés dans la commune, dont 11 ont moins de 6 ans.

Au milieu des années 1960, l'école est mixte à 2 classes et compte une cinquantaine d'élèves.

Un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) est créé dans les années 1970 avec les communes d'Azay-sur-Indre et de Saint-Quentin-sur-Indrois.

En 1981, l'école de Chédigny est une maternelle dont la classe unique accueille une quarantaine d'élèves. Une seconde classe est ouverte dans les années 2000. Le bâtiment est entièrement rénové en 2007.

En 2013, 51 élèves sont scolarisés, petits, moyens et grands, dans deux classes.

Versement 2691 W : les archives ont été trouvées en mairie le 16 mai 2013

Versement 2231 W : les archives ont été prises dans l'école le 28 mai 2013

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1172 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/066/29-31, 56 (Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 1688W30 (Fonds de l'Université Fr. Rabelais, Archives de l'IUFM, Services pédagogiques, Mémoires d'élèves, Lorillou Monographie de la commune de Chédigny, 1952)