Avant le vote de la loi Guizot sur l'enseignement en 1833, la commune de Saint-Etienne-de-Chigny dispose déjà d'une école, qui est tenue par une institutrice. Peut-être cet établissement est-il privé et laïc.

Après le vote de la loi, la municipalité indique au préfet qu'elle préfère qu'un homme dirige la future école communale, laquelle devra accueillir des enfants indigents. Dès 1841, elle projette d'acheter un bâtiment ou d'en faire construire un pour abriter l'école. Dix plus tard, c'est finalement une mairie-école qui est inaugurée.

En 1858, l'inspecteur primaire* autorise l'école libre à accueillir les petites filles indigentes qui fréquentent jusqu'alors l'école communale. Mais cette école ferme dès 1862, conséquence du « grand-âge de l'institutrice ».

L'inspecteur d'académie encourage alors la construction d'une école communale de filles, à proximité de la nouvelle église et de l'école déjà existante au hameau du Pont de Bresme (ou Pont de Brenne) qui, dirigée par un curé-instituteur, accueille alors 22 garçons. Ce projet fait long feu et l'école communale, dont la direction est confiée à des religieuses, reste mixte. En 1864, la municipalité fait construire un bâtiment supplémentaire.

En 1879, le Conseil municipal rejette une nouvelle demande de dédoublement de l'école de hameau du Pont de Bresme par la création d'une école spéciale de filles. Les deux écoles de la commune restent mixtes, celle du bourg comme celle du hameau. Elles accueillent un total de 70 élèves (dont 50 au Pont de Bresme) et sont dirigées par deux religieuses - encadrement jugé amplement suffisant par les édiles municipaux.

Le dédoublement de l'école du Pont de Bresme a finalement lieu en 1886 : un nouveau bâtiment sera édifié pour accueillir l'école de garçons tandis que les filles resteront dans le bâtiment actuel.

En 1883, des travaux d'aménagement ont été réalisés à l'école mixte du bourg, pour que garçons et filles aient une cour de récréation et des toilettes séparées. L'école du bourg est toujours mixte en 1911. Un préau y est édifié en 1930.

En 1882, l'étendue de la commune impose l'ouverture d'une autre école au hameau de la Brosse. Un bâtiment y est loué pour abriter une école mixte accueillant 25 élèves. En 1888, le Conseil municipal vote sa fermeture mais elle est maintenue par décision du préfet. En 1907, on projette la construction d'un bâtiment neuf.

En 1957, le projet type d'école à une classe du cabinet d'architectes Chalumeau et Barthélemy est réalisé près de l'ancienne mairie-école du bourg.

Les écoles du bourg et l'école de hameau de la Brosse ferment, à une date qui reste à préciser. En revanche de nouveaux locaux sont édifiés pour abriter une école maternelle près de l'école mixte du Pont de Bresme en 1985. Cette nouvelle école, qui reçoit le nom d'Anne Frank, est composée de deux classes en 1991.

En 1990, les nouveaux bâtiments de l'école élémentaire sont inaugurés. Elle portera le nom de Jean Monnet (la dénomination d'école du Pont de Bresme disparaît).

La fusion des directions des deux écoles est effective en 2007. Le groupe scolaire sera désormais dénommé Olympe de Gouges. 170 élèves y sont scolarisés.

En 2023, le groupe scolaire est composé de 6 classes qui accueillent 149 élèves.

*L'inspection de l'enseignement primaire ou "inspection primaire" a été créée dans la lignée de la loi Guizot en 1835. C'est le décret organique du 18 janvier 1877 sur l'organisation de l'enseignement primaire qui la régissait sous la IIIe République. Source : Wikipedia

Versement (documents pris en charge dans l'établissement le 2 juin 2023)

Aux Archives d'Indre-et-Loire :

• 2O/217/28-32 (cotes provisoires) : fonds de la préfecture, service de l'administration communale
• 953W51 : fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments d'enseignement
• 239J42, 56 : fonds du Centre audiovisuel Jean Mermoz
• 258J9 : fonds de l'Office central de coopération à l'école