En 1837, un instituteur est nommé à Saint-Aubin.

En 1877, les élus de cette modeste commune acceptent la proposition de l'instituteur pour la création d'un cours pour adultes. Mais il ressort des archives que jusqu'en 1882 les finances communales sont trop faibles pour rétribuer le temps passé par l'instituteur avec ses nouveaux élèves.

La commune dépasse de peu les 500 habitants mais le conseil municipal hésite à créer une école spéciale pour les filles. En 1879, il délibère en faveur d'un nouvel établissement à condition que l'Etat et le département prennent à leur charge l'ensemble des frais engagés pour la création d'une classe et le traitement de l'institutrice. En 1881, un local est loué pour installer la nouvelle institutrice.

En 1886, le couple d'instituteurs sollicite le député de Loches Daniel Wilson afin qu'il intervienne pour que les deux écoles soient réunies dans les mêmes bâtiments. Malgré le refus initial de l'inspection académique, le projet sera réalisé trois ans plus tard.

Avec l'accord de la municipalité, deux nouveaux instituteurs demandent en 1899 la possibilité de transformer les deux écoles spéciales en une école mixte à deux classes. L'inspection académique refuse car la loi impose aux communes de plus de 500 habitants d'avoir des établissements séparant les deux sexes. C'est au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1919, que les deux établissements forment une école mixte.

Près d'une vingtaine d'élèves réfugiés vont grossir les effectifs entre 1914 et 1918. Ils seront 4 en 1943, dont 2 venant de Brest.

La mixité ne paraît avoir duré que quelques années. En 1953, les deux écoles sont bien distinctes, avec chacune une trentaine d'élèves. Dans le bulletin du syndicat national des instituteurs, il est mentionné : « municipalité acquise à l'école ». De fait, l'année suivante, celle-ci imagine l'acquisition d'un nouveau bâtiment pour accueillir un groupe scolaire.

En 1966, les deux écoles fusionnent de nouveau.

En 2014, l'école est composée de 2 classes avec une quarantaine d'élèves de cycle 2. L'établissement est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec trois autres communes du département de la Sarthe, Saint-Pierre-de-Chevillé, Nogent-sur-Loir et La-Bruyère-sur-Loir.

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1162 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

-Edep207/R1 R2 (Fonds de la commune, enseignement-œuvres périscolaires)

- 2O/207 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 128w164 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)