Date
Localisation physique
Origine
Biographie ou Histoire
Installée dans deux bâtiments à Tours (Centre des archives historiques, depuis 1958) et à Chambray-lès-Tours (Centre des archives contemporaines, depuis 1991), les Archives départementales d'Indre-et-Loire ont pour missions la collecte, l'inventaire, la préservation, la communication et la mise en valeur des archives produites dans le département :
- collecte des archives publiques que les administrations doivent conserver pour l'histoire ; collecte ou acquisition d'archives d'origine privée,
- conservation de ces documents et restauration si nécessaire,
- classement et analyse scientifique de ces archives pour en faciliter l'accès,
- communication des archives à toute personne qui le demande,
- mise en valeur de ce patrimoine pour le faire découvrir au plus grand nombre, notamment par la conception d'expositions et par des actions éducatives en faveur du public scolaire.
Documents en relation
1572PERU - Collection reliée des rapports d'activité annuels du service, adressés au Préfet et au Directeur des Archives de France (1843- ).
3T - C'est dans cette sous-série que sont classées les archives du service antérieures à 1940.
6F - Dossiers documentaires, travaux de recherche (XXe s.), regroupés et classés comme tels à partir de 1955 (avec reprise de documents antérieurs) et destinés à accueillir, au fil des années, des documents originaux provenant de dons et des recherches effectuées par les Archives. Le contenu est très inégal mais certains dossiers contiennent des pièces fort intéressantes. Les dossiers sont accessibles au moyen d'un fichier papier et d'un fichier informatique.
Fonds d'archives privées des anciens directeurs des Archives départementales :
Documents séparés
Archives départementales, documents antérieurs à 1940 : sous-séries 2F et 3T
Mots clés producteurs
Présentation du contenu
Les articles 2167W1 à 8 se composent de dossiers constitués lors du classement des fonds historiques et de la rédaction des inventaires. Leur provenance est double :
Les dossiers de classement constituent le matériau brut du travail de traitement des fonds qu'il est possible de suivre, de manière synthétique, à la lecture des rapports d'activité annuels. Souvent considérés comme le travail par excellence des archivistes, ils ont de ce fait été peu épurés, le tri ne portant que sur les dactylographies en double à condition qu'elles soient identiques. Très stéréotypés, généralement constitués de brouillons manuscrits, de notes de travail et d'exemplaires plus ou moins achevés de la « frappe » définitive, parfois aussi de correspondance administrative, ils offrent un éclairage sur les méthodes de travail des archivistes du milieu du XXe siècle. Ils permettent également, et c'est l'utilité primaire que leur trouvent généralement les professionnels des archives, de comprendre comment ont été classés les fonds et quels ont été les choix déterminant la forme finale de ceux-ci lors de leur mise à la disposition des chercheurs. Plus prosaïquement enfin, ils peuvent s'avérer utiles pour retrouver quelque liasse détruite, recotée, égarée ou dérobée a posteriori, en datant plus ou moins précisément sa présence dans les fonds.
Pour les documents non datés, les dates ont été restituées entre crochets à partir des rapports d'activité.
Les dossiers ont été classés non par ordre alphabétique des séries du cadre de classement réglementaire, mais par ordre chronologique du traitement. On a également pris soin de préciser si l'inventaire avait été publié, ou seulement dactylographié. Dans le premier cas, un exemplaire de chaque inventaire définitif, y compris s'il est devenu obsolète depuis, est conservé dans les sous-séries 4°INV37 et 8°INV37 de la bibliothèque des Archives. Dans le second cas, l'inventaire dans ses états successifs est versé en série W (3T avant 1940).
Ils concernent les séries suivantes :
Série E (familles). I-Fonds Auvé-Révérend. II-Chartrier de Pocé. III-Chartrier d'Azay-le-Rideau [liasses E497-1116] : ce dossier correspond à l'élaboration de l'inventaire publié par Jean Massiet du Biest en 1955. Extrêmement riche, ce dossier représente typiquement un travail d'érudit tel qu'on le concevait alors. Il reflète une œuvre de longue haleine, qui occupa J. Massiet du Biest de 1941 à son départ en retraite en février 1955. Notons que les trois chartriers concernés étaient entrés aux Archives avant 1941, même si le dossier contient de la correspondance émanant de la vicomtesse de Poncins, née Biencourt, propriétaire du chartrier d'Azay, relative à la prise en charge des derniers documents au début de la décennie 1940. Particulièrement intéressé par les chartriers privés, J. Massiet du Biest jeta son dévolu sur ces trois fonds prestigieux en 1941, soit après en avoir fini avec le récolement règlementaire du bâtiment et parallèlement à la préparation de l'évacuation des séries modernes dans un château abri. Rappelons que les séries anciennes avaient été évacuées en 1939 par son prédécesseur Ernest Delmas, de sorte que le médiéviste acharné qu'était J. Massiet du Biest ne disposait plus de fonds sur lesquels travailler ; cette absence ressentie douloureusement constitue d'ailleurs un des leitmotive de ses rapports d'activité.
On trouvera dans ce dossier les versions manuscrites de l'inventaire, mais aussi des transcriptions de liasses qui pourront s'avérer utiles à tout chercheur peu versé en paléographie (on pense en particulier aux mentions de la main de Philippe Lesbahy dans les comptes d'Azay, dont la lecture est particulièrement ardue) et des pièces relatives aux recherches étendues effectuées afin de déterminer si d'autres parties du fonds étaient conservées ailleurs. Les chemises d'origine conservent quant à elles les mentions manuscrites de l'archiviste, qui retracent les péripéties de ses recherches et de l'impression de l'inventaire. Il semble que J. Massiet du Biest ait projeté d'éditer une partie des comptes d'Azay-le-Rideau, projet qui ne vit jamais le jour. Il avait en tous les cas confié ses transcriptions à Pierre-Marie Auzas, inspecteur des Monuments historiques en charge de l'Indre-et-Loire, qui préparait sa communication sur le château d'Azay-le-Rideau au Congrès archéologique de Tours de 1948[2].
Archives des services de temps de guerre ou collectées pendant la guerre : ce dossier est constitué par de la correspondance, parfois assortie de listes des documents collectés. Il complète parfaitement les registres des entrées de la période 1940-1950 conservés dans les archives du service et offre une source de première main sur l'itinérance de certains fonds et leurs modalités d'arrivée aux Archives pendant ou immédiatement après la guerre. Notons que le dossier concerne des versements définitifs (par exemple le versement du service des interprètes, depuis coté 118W), mais aussi des entrées provisoires (archives du Consulat de Monaco, séquestres communistes, archives de la Présidence du Conseil laissées en Indre-et-Loire en 1940 mais transférées aux Archives nationales par la suite), enfin aussi des versements qui n'eurent jamais lieu (archives de la Marine signalées au ministère, archives de la Gestapo de Tours transférées à Angers après la guerre, que J. Massiet du Biest réclama en vain pendant des années, et dont la trace s'est ensuite perdue).
Séries G et H : classées par Charles Loizeau de Grandmaison et faisant l'objet de deux inventaires publiés respectivement en 1882 et 1891, les archives des clergés séculier et régulier sous l'Ancien Régime nécessitaient pourtant encore du travail. C'est en tout cas le constat que fit J. Massiet du Biest dès le retour de ses séries de prédilection du dépôt provisoire de Loches, où elles avaient été mises à l'abri des bombardements en 1939. Comme il s'en explique dans ses rapports d'activité, l'archiviste procéda, entre 1945 et 1948, à un récolement exhaustif des deux séries en cours de réintégration, au moyen des inventaires publiés. A partir de l'ensemble volumineux constitué par ce qui ne retrouvait plus sa place dans les inventaires d'une part, par les pièces trouvées en vrac dans le bureau d'E. Delmas d'autre part (certaines étaient entrées par voie extraordinaire au cours des années précédentes), il rédigea deux inventaires intitulés G supplément et H supplément.
Les exemplaires manuscrits et dactylographiés de ce travail ont été perdus par la suite, à la faveur de reclassements et d'enrichissements successifs de G et H supplément, de sorte que les cotes attribuées aux documents par J. Massiet du Biest ne sont plus celles utilisées aujourd'hui[3]. De ce fait également, l'attribution de ces classements à cet archiviste avait été oblitérée et constitue une redécouverte. Les deux volumes de G et H de Grandmaison annotés par J. Massiet du Biest (article 3) forment la seule trace brute de cet énorme travail.
Série V, Cultes : abordée au début du XXe siècle par Louis de Grandmaison, la série V fit partie des travaux confiés à René Giraud, premier conservateur adjoint des Archives départementales d'Indre-et-Loire, nommé à sa sortie de l'Ecole nationale des chartes et arrivé le 1er octobre 1952. Outre les mentions au rapport annuel, ne subsiste de son travail que le répertoire dactylographié qui constitue l'article 4. R. Giraud quitta en effet les Archives d'Indre-et-Loire en 1955, à l'arrivée de Maurice Béguin, après avoir assuré un intérim de quelques mois.
Les classements réalisés sous le directorat de Maurice Béguin, s'ils ne donnèrent lieu à aucune publication d'inventaire, aboutirent toutefois à l'établissement de nombreux répertoires dactylographiés. Notons que M. Béguin suscita non seulement le classement de fonds historiques, mais aussi la reprise de notes et dossiers documentaires parfois issus de son prédécesseur. C'est ainsi que de nombreuses notes de travail de J. Massiet du Biest furent reclassées, numérotées et rangées dans des chemises qui portent la petite écriture caractéristique de M. Béguin. Ces travaux, poursuivis au fil des ans, devaient donner lieu aux dossiers documentaires de la sous-série 6F, toujours en usage.
Série J, Archives d'origine privée : le classement des fonds privés entrés par don, achat ou dépôt aux Archives départementales fut confié à Mme Brégeon par J. Riche en 1964. Reprenant en partie les travaux amorcés par Jean de Léocour dès 1947 (fonds Calmon-Maison), celle-ci acheva une première tranche de ce travail, illustrée par le dossier classé à l'article 5, en 1968. Notons que ce dossier ne concerne que les sous-séries 1J à 16J, et que de nombreuses modifications sont intervenues depuis dans la répartition et la cotation des documents concernés. Notons également qu'il n'est pas question dans ce versement des archives privées classées en série F, Fonds divers se rattachant aux archives civiles, qui fut créée en Indre-et-Loire en 1955 par M. Béguin, donc après la création de la série J (circulaire du 15 avril 1944, création effective en Indre-et-Loire en 1947) pour recevoir les papiers d'érudits.
Sous-série 4E, Etat civil : les registres paroissiaux et d'état civil donnèrent lieu à un premier répertoire publié en 1963, dont la particularité était de mêler collection communale et collection du greffe. Cette dernière collection fit par la suite l'objet d'un nouveau répertoire dactylographié, paru an 1983, qui tenait compte des versements du tribunal de grande instance survenus entre temps. La sous-série 4E étant ouverte, ce même répertoire fut ensuite enrichi périodiquement.
Sous-série 3Q, Enregistrement et timbre : commencé en 1975 sous le directorat de Jacques d'Orléans, le répertoire fut publié en 1986 (il fit ultérieurement l'objet d'un supplément, non inclus dans ce versement).
Notes :
Cote/Cotes extrêmes
Date
Particularité physique
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