Suite à la loi Guizot sur l'enseignement, la municipalité crée en 1833 une école dans un bâtiment loué. Une école spéciale pour les filles est ouverte en 1859, grâce aux dons de deux demoiselles parisiennes. Une rente qui doit permettre de subvenir aux besoins matériels de deux sœurs institutrices de la congrégation de la Pommeraye, mais qui ne suffit pas à installer convenablement l'établissement, notamment pour le mobilier. Le curé du village, M. Gibert, intervient alors directement auprès de l'impératrice Eugénie, afin que les petites filles puissent s'assoir sur des bancs. Le ministre de l'Instruction publique Gustave Rouland interpelle le préfet pour qu'il consente à un secours financier auprès de la commune. Elle peut ainsi acheter rapidement du matériel scolaire pour les deux écoles, garçons et filles.

En 1864, le Conseil municipal décide la construction de deux maisons d'école et d'une mairie, inaugurées en 1870.

L'augmentation des effectifs liée à la loi sur la scolarisation obligatoire de 1882, incite le Conseil municipal à demander la création d'un poste d'adjoint pour l'école des garçons. L'instituteur doit alors faire classe à 92 élèves dans une salle de 55 m. Les travaux d'agrandissement sont terminés en 1887.

Le poste d'adjoint à l'école de filles est créé en 1902, suite au départ des deux sœurs. Avec la laïcisation de l'établissement, les héritiers des deux demoiselles parisiennes réclament auprès de la commune le remboursement de la rente versée, 15.000 francs, pour la création d'une école « congrégationniste ».

En 1929, la municipalité investit dans l'acquisition d'un appareil cinématographique afin de projeter des films qui sont nécessaires à l'éducation des enfants. Cinquante ans plus tard, la municipalité refuse l'installation dans l'école d'un téléphone jugé trop onéreux.

Les effectifs de l'école baissent progressivement durant la deuxième moitié du XXème siècle. En 1979, l'établissement accueille 70 élèves répartis en 3 classes. Afin de mieux répartir les élèves par niveaux, un projet de RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) est envisagé avec l'école de Loché-sur-Indrois. La municipalité le refuse car elle considère le projet coûteux. Les nombres d'élèves augmentant, une quatrième classe est rouverte en 1983, pour quelques années. En 1993, il y a de nouveau plus que deux classes.

Actuellement, l'école est en RPI avec celle d'Orbigny. Elle accueille 54 élèves en 2 classes de maternelle et de Cm1-Cm2.

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1176 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- EDPE173/R1-R2 (Fonds de la commune de Nouans-les-Fontaines, enseignement)

- 2O/173/34,55 (Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)