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Le conseil municipal de Saint-Benoît-la-Forêt délibéra en 1833, suivant la loi Guizot, pour la création d'une école. Les dépenses furent compensées par l'affermement de 10 hectares de landes à défricher situés à la « Butte aux loups ». L'école fut tenue par des religieuses jusqu'à la fin du XIXe siècle. Une partie du mobilier leur appartenait. Néanmoins en 1855, la municipalité investit pour donner du matériel à l'enseignante de la classe unique. Le conseil municipal délibéra pour l'acquisition d'une pendule et d'une clochette « pour tenir la règle de ses élèves, et que ces deux objets sont indispensables pour la maison d'école ».
Entre quarante et cinquante enfants étaient scolarisés, dont une dizaine gratuitement aux frais de la commune dans les années 1860-70.
La place de la religion dans cette commune de 500 habitants semblait très importante, du moins pour son maire, le marquis de Puysségur. Il n'avait probablement pas dû apprécier les lois de l'enseignement imposées par Jules Ferry en 1882, notamment sur la laïcisation. L'année suivante, le préfet du département fut obligé d'annuler l'une des délibérations du conseil municipal, qui indiquait « que les emblèmes de la religion restent dans la maison d'école et que l'institutrice continue à apprendre la prière et le catéchisme aux enfants dont les parents le désirent ».
La même année, l'inspecteur d'académie signala au préfet l'importance de la construction d'un nouveau bâtiment. L'école mixte d'une classe était hébergée dans un édifice prêté gracieusement par le maire. Elle n'accueillait que 50 élèves pour une population de 473 habitants. La construction était trop petite pour recevoir les 60 enfants à scolariser. L'école coûtait peu chère à la commune, d'autant qu'elle était dirigée par une religieuse.
L'inspecteur d'académie souhaitait mettre un terme à cette situation, en obligeant la commune à créer une école laïque spéciale pour les garçons. Mais la commune atteignant difficilement les 500 habitants, l'administration préféra attendre que la situation évolue. Cela dura une quinzaine d'années, malgré l'opposition d'une partie des parents d'élèves qui en 1886 firent une pétition. Ils demandèrent une laïcisation le plus rapidement possible, avec le départ de la sœur de la congrégation. Ils se plaignaient de la qualité de l'apprentissage. Aucun élève n'avait pu se présenter au Certificat d'études primaires depuis son instauration en 1882.
En 1897, l'école put être laïcisée. Les édiles communaux profitèrent de la succession du marquis de Puysségur pour proposer à ses héritiers l'achat de la « maison d'école ». La religieuse-enseignante fut remplacée par un instituteur et la municipalité proposa de racheter le mobilier de l'école appartenant à la congrégation.
En 1912, le Conseil municipal délibéra en faveur de la création d'une école de filles. La commune était habitée désormais par 503 habitants. Le seuil des 500 habitants étant franchi de peu, l'administration refusa la création d'une nouvelle école et d'un poste d'adjoint. L'instituteur pouvant continuer à diriger seul son établissement avec une cinquantaine d'élèves. Les garçons étaient séparés des filles par une cloison dans l'unique classe.
À la fin des années 1940, l'école ne semble pas avoir beaucoup évolué. L'institutrice se plaignait des faibles moyens dont elle disposait. Il n'y avait pas de préau. La salle de classe avait été blanchie seulement en 1945. Le mobilier scolaire était décrit comme ancien « réparé par les enfants et leur maîtresse ». Il n'y avait pas de lavabo et les WC étaient à réparer.
En 1950, un couple d'enseignants, qui resta une trentaine année, inaugura une seconde classe. Les effectifs étaient de 45 élèves. La décennie suivante, ils furent entre 70 et 80. Une progression rapide, liée, peut-être, à l'installation du camp militaire américain et de son hôpital sur la commune. Près de 150 employés civils français y travaillaient.
Jusqu'à sa fermeture le 1er juillet 1966, les registres matricules ne mentionnent que deux élèves de nationalité américaine. Le camp disposait de sa propre école pour les enfants des militaires.
En 1996, l'école de Rivarennes rejoignit le R.P.I (regroupement pédagogique intercommunal) de Saint-Benoît-la-Forêt et Rigny-Ussé créé plusieurs années auparavant. L'école fut réhabilitée entièrement en 1999. Elle accueillait dans deux classes une cinquantaine d'élèves du CE2 au CM2.
Aujourd'hui, l'établissement dispose de trois classes et 90 élèves sont scolarisés.
Documents en relation
Sources complémentaires aux Archives départementales :
- T 1205 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)
- 2O/210 (versement préfecture, service de l'administration communale)
- EDEP210/R1-R5 (dépôt de la commune de Saint-Benoît-la-Forêt, affaires scolaires)
- 2208W (versement de l'école maternelle Charles Perrault de Rivarennes)
Mots clés lieux
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
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