W - Ecole primaire de Bréhémont (Indre-et-Loire), 1888-2005

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Date

1888-2005

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole primaire (Bréhémont, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

Au XIXe siècle, la municipalité de Bréhémont conduit une politique de promotion de l'enseignement. En 1817, le conseil municipal se plaint de l'état de l'instruction primaire « aussi négligée comme elle l'est en ce moment que depuis longtemps il ne s'y est fixé d'instituteur, par la raison sans doute qu'il n'a encore [été] fixé aucune indemnité pour celui qui voudrait d'y livrer à l'instruction de la jeunesse ; que les enfants dans cette commune dont la population est de plus de 1300 âmes croissent et s'élèvent pour la majeure partie sans instruction et sans recevoir même les premiers principes de cette morale qui dispose au bon ordre et à l'harmonie de la société à l'obéissance aux lois et à l'accomplissement du devoir de tout honnête homme. Que rester plus longtemps dans l'indifférence sur une partie aussi essentielle à la société ce serait se rendre coupable aux yeux même du gouvernement tandis qu'il est de l'intérêt de tous les habitants de voir l'instruction se propager dans cette commune. »

Il y a probablement dès cette époque à Bréhémont une première école, qui dure quelques années. En 1834 à la suite de la loi Guizot sur l'enseignement, la commune fait l'acquisition d'une maison pour y implanter une nouvelle école, où l'enseignement sera donné par une religieuse. Dès 1836, les archives signalent l'existence d'une école de garçons et d'une école de filles. En 1850, la municipalité vote de nouveau en faveur d'un enseignement très large pour les enfants de la commune : « ce n'est pas sans peine et sans regret qu'il a constaté que tant dans l'une que dans l'autre école, le nombre des élèves va sensiblement en diminuant, que cette décroissance ne saurait être attribuée à d'autres cause qu'à l'état de gêne et de misère où se trouvent la plupart des familles par suite de mauvaises années qui se sont succédées, qu'il serait très fâcheux qu'un tel état de chose se prolongeât plus longtemps et continuât à porter une si grave atteinte à l'instruction des enfants pauvres, que dans un gouvernement comme le nôtre ou chaque citoyen est appelé à concourir directement à la marche des affaires et à peser sur l'avenir du pays, il importe plus que jamais de s'occuper sérieusement de l'instruction et de l'éducation de la jeunesse ; plus que jamais il faut que les enfants loin de rester oisifs, abandonnés la plupart du temps à eux-mêmes et dans la plus déplorable ignorance viennent de bonne heure puiser dans le sein de nos écoles, les habitudes, de l'ordre de soumission, de respect et d'amour du travail, ainsi que les croyance qui devront plus tard faire la règle de leur vie entière. » Avec la volonté que le plus grand nombre d'enfants puissent être scolarisés, la municipalité demande au préfet la possibilité que la rétribution scolaire pour les enfants indigents soit la même à l'école communale et à l'école privée, ainsi « les familles resteront parfaitement libres. »

Les bâtiments scolaires étant devenus insalubres, la municipalité souhaite en construire de nouveaux. Mais dans la population se développe une vive opposition, on accuse le maire de favoriser sa famille dans la vente d'un terrain. Une pétition est remise aux autorités où les signatures sont principalement des croix. Les écoles finiront par être aménagées en 1858 dans les bâtiments qui sont toujours les siens en 2014 (l'école de filles dans l'actuelle maternelle). A l'hiver 1866, des cours gratuits sont dispensés à 31 élèves. L'année suivante, un poste d'adjoint est créé à l'école de garçons. En 1869, l'école de filles animée par deux religieuses de la congrégation du Carmel d'Avranches accueille 120 élèves. Les écoles sont entièrement gratuites. En 1882, afin de favoriser l'enseignement d'une nouvelle discipline, la gymnastique, un portique est aménagé dans la cour de l'école des garçons.

Les registres matricules et d'appel laissent entrevoir les difficultés rencontrées par les enseignants durant les périodes de guerre. L'école de filles accueille 8 réfugiées en 1917-1918 et 18 entre octobre et novembre 1939. Sept seront scolarisées pendant quelques jours durant la débâcle de mai-juin 1940 et 14 autres accueillies en 1943-1944.

En 1954, 96 élèves sont scolarisés à Bréhémont, dont 29 ont moins de 6 ans. Une quatrième classe est créée en 1957-1958. Les premières classes élémentaires sont mixtes. En 2014, l'établissement comprend 3 classes et compte 66 élèves.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales :
- T1203 (cote provisoire) : écoles primaires, classement par commune
- 2O/038/6 et 14 (cotes provisoires) : fonds de la préfecture, service de l'administration communale

Informations sur le traitement

Classement définitif

Concours entre tous les élèves des écoles primaires publiques d'Indre-et-Loire doté de 185 000 francs de prix offerts par les caisses d'Epargne : sujet des épreuves destinées au cours élémentaire.

Cote/Cotes extrêmes

2304W9 (Cote)

Date

1958-1959