A la suite de l'adoption de la loi Guizot sur l'enseignement en 1833, la commune de La Haye-Descartes fait l'acquisition d'un terrain pour l'établissement d'une école mutuelle, qui sera partagée avec la commune voisine de Balesmes jusqu'à la fin des années 1850.

En 1839, l'institutrice laïque d'une école libre est rétribuée par la commune pour faire l'instruction des jeunes filles de familles indigentes.

Au fil des ans l'école devient un service indispensable à la vie locale. La municipalité procède au rachat du mobilier de l'école à l'instituteur communal en 1857.

En 1870, l'école communale des filles est tenue par des religieuses.

Au début de la IIIe République, la commune de La Haye-Descartes se développe mais sans justifier encore la création d'un poste d'adjoint à l'école des garçons aux yeux de l'inspecteur d'académie, qui note en 1876 que l'école « n'a pas encore 80 élèves, et une école libre de garçons va être créée à la papèterie ».

Le fort développement de l'instruction publique, voulu par la population et encouragé par les lois de Jules Ferry, conduit la commune à investir dans ses écoles. En 1880, le conseil municipal vote la gratuité dans les deux écoles ainsi que l'édification d'une nouvelle école de filles de 100 places (2 classes) car la classe de 80 places est trop petite. En 1882, deux postes d'adjoints sont créés, l'un à l'école des garçons et l'autre à l'école des filles.

En 1884 on décide la création d'une école enfantine. En 1892, le projet prend la forme d'une classe maternelle ou enfantine mixte annexée à l'école des filles, dans un bâtiment qui sera inauguré en 1894. Un second poste d'adjoint est par ailleurs créé à l'école des garçons en 1893.

En 1902, la commune fait l'acquisition pour ses écoles « d'un appareil à projection lumineuse ».

Malgré le développement des écoles communales, une école libre de filles, tenue par des religieuses de la congrégation de la Pommeraye, accueille une soixantaine de jeunes filles. En 1902, une institutrice laïque qui prend leur place dans l'école libre. En 1923, une école privée de garçons qui est créée.

Les écoles subissent indirectement les ravages des deux conflits mondiaux. Durant la Première Guerre, 19 filles réfugiées sont inscrites à l'école des filles, et plus d'une trentaine durant le Seconde Guerre.

Le prolongement de la scolarité des enfants demandés par de nombreux parents, ainsi que l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans conduisent la municipalité à créer un cours complémentaire et à édifier une nouvelle classe en 1937.

En 1954, les écoles publiques scolarisent plus de 300 élèves (dont un tiers ont moins de 6 ans) tandis que près de 100 sont accueillis dans le privé (dont un quart ont moins de 6 ans). En 1957, la municipalité commande à l'architecte Henri Taté le projet de construction d'un grand groupe scolaire de 11 classes (7 à l'école des garçons, 4 de cours complémentaire et 4 classes pour l'école des filles).

En 1960, le projet se révèle sous-dimensionné, 15 classes seraient nécessaires. La forte augmentation des effectifs semble due à la fermeture de l'école voisine de Buxeuil dans la Vienne, des inscriptions nombreuses d'enfants venant de l'école privée de Descartes, mais aussi à la demande générale d'une scolarité prolongée en cours complémentaire.

De fait, le groupe scolaire livré en 1963 devient rapidement exigu et il est décidé de réimplanter ailleurs l'enseignement primaire.

Tandis que le site historique devient le collège Roger Jahan de la nouvelle commune de Descartes issue de la fusion de La-Haye-Descartes et de Balesmes, la construction d'un nouveau groupe scolaire est entreprise en 1973 à la Côte des Granges pour accueillir les classes du primaire. Le cabinet d'architectes Labadie-Georginadi élabore un programme de construction pour 4 classes maternelles et 12 classes élémentaires. La réception des travaux a lieu en 1975.

Les classes élémentaires deviennent mixtes en 1970.

En 2018, l'école élémentaire de la Côte des Granges accueille 122 élèves répartis en 6 classes (dont une classe dite ULIS, pour Unité localisée pour l'inclusion scolaire, dispositif permettant la scolarisation d'élèves en situation de handicap).

Archives prises en vrac dans l'établissement le 04 novembre 2018

Dans le versement 2668W, les archives antérieures à 1970 proviennent uniquement de l'école des filles et des classes enfantines.

Sources complémentaires aux Archives départementales :

T1213 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)
2O/115/8, 10 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)
70W2, 1007W67 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)
2667W (Fonds de l'école maternelle de la Côte des Granges)