291J - Fonds Claude Taligault (1925-2021)

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Cote/Cotes extrêmes

291J (Cote)

Date

1925-2021

Localisation physique

AD37 - Site de Chambray-lès-Tours

Origine

Taligault, Claude (1932- ; cyclotouriste)

Biographie ou Histoire

Claude Taligault est né à Villedômer (Indre-et-Loire) en 1932 de parents tous deux originaires de Touraine, qui avaient d'abord vécu à Tours avant de tenir une boulangerie à Veigné. En 1937, la famille s'installe rue du Vieux Calvaire à Tours (aujourd'hui rue de l'Ermitage). Pendant les bombardements de 1940 elle se réfugie à Ligueil, où elle voit arriver les Allemands. Claude Taligault garde le souvenir du pont de Saint-Avertin détruit par une explosion.

 

Il commence à faire du vélo à l'adolescence (un vieux vélo trouvé chez un oncle qui tenait une boucherie à Ballan-Miré) et de plus en plus pendant son apprentissage d'électromécanicien au lycée Paul-Louis Courier, où il adhère à l'Union cyclotouriste de Touraine (UCT) par l'entremise d'un camarade du lycée.

 

Il consacre ses dimanches au vélo et fait aussi de longues balades avec son frère cadet qu'il a converti au vélo, par exemple à Cholet ou à la Bourboule, où ils campent sous une tente américaine. A l'UCT il passe ses brevets de 100 km, puis 400 km. Il est fasciné par les récits d'équipée à vélo qui occupent une place importante dans la culture du cyclotourisme - il cite le récit d'un voyage à Gibraltar qui l'a marqué.

 

En 1952, avant de partir au service militaire, il consacre ses 15 jours de vacances à un premier grand voyage à Venise, toujours avec son frère cadet. Les points de contrôle qui permettront d'attester le voyage s'échelonnent au fil des 1200 km - que Claude Taligault n'hésite pas à rallonger, prenant la mesure de ses capacités physiques.

 

Au passage il s'engage dans le Brevet des randonneurs des Alpes (BRA), randonnée de montagne prestigieuse organisée par le club des Cyclotouristes grenoblois (club créé dès 1926 sous le nom de Joyeuse pédale de l'Aigle, du nom d'un quartier de Grenoble) depuis 1936. Claude Taligault en connaît l'existence par des membres de l'UCT qui arborent l'insigne remis à ceux qui ont triomphé de cette randonnée exigeante où il faut enchaîner quelques-uns des grands cols du Tour de France : Lautaret, Galibier, Croix de Fer, Télégraphe. Elle est réservée aux majeurs mais Claude y fait quand même admettre son frère âgé de 16 ans (à sa retraite en 1991, Claude Taligault renouera avec les grands cols des Alpes au cours d'une randonnée Thonon-Trieste).

 

Claude Taligault fait un service militaire formateur comme infirmier militaire à Marrakech, au Maroc. A son retour en 1954, il trouve un emploi à La Maison du Lustre, rue Charles-Gille à Tours, où il fera toute sa carrière.

 

C'est à l'UCT qu'il rencontre Jeanine Archambault, qui deviendra son épouse. A une époque où le cyclisme est encore essentiellement masculin, Jeanine, peu entraînée et mal équipée, s'illustre en terminant 2e de la Grimpée du Puy de Dôme derrière une coureuse, [Lyli Herse], qui deviendra championne de France sur route.

 

Claude Taligault devient vice-président de l'UCT en 1970, puis il en est le président de 1978 à 1993. C'est lui qui crée le Comité départemental de la Fédération française de cyclotourisme en 1978.

Documents en relation

Archives municipales de Tours : 

Fonds de l'Union cyclotouriste de Touraine (1930-2004), 32 Z.

Biographie ou Histoire

L'Union cyclotouriste de Touraine (UCT)

En 1930, Albert Bouillon fonde l'Union cyclotouriste de Touraine (UCT), dont il est le premier président. Originaire de la région parisienne, chef d'atelier chez Schmid (fabrique de récipients métalliques installée rue du Général Renault à Tours de 1918 à 1985), il est enthousiasmé par la découverte du village de Candes-Saint-Martin, où il crée le 1er meeting de cyclotourisme d'Indre-et-Loire. Cette manifestation a toujours lieu depuis cette époque sur la colline dominant le confluent de la Loire et de la Vienne, le premier dimanche suivant le solstice d'été, avec comme maîtres mots la simplicité et le plaisir de se retrouver, et aussi l'impératif, qui fut précoce dans le cyclotourisme, de ne pas laisser de trace de son passage.

Dès les années 1930, le cyclotourisme se développe indépendamment du cyclisme sportif animé par l'esprit de performance et de dépassement de soi. Dans l'esprit et dans la pratique, il a plus de parenté avec la randonnée pédestre, qui se développe comme activité hivernale pour les cyclotouristes, pouvant donner lieu à des rassemblements d'un millier de personnes. C'est ainsi qu'en 1939 Marcel Joyeux, membre de l'UCT et du Touring Club de France, crée la marche Tours-Amboise-Tours - qui a toujours lieu depuis lors en février de chaque année. En 1951, Marcel Joyeux succède à Albert Bouillon à la présidence de l'UCT, qu'il assure jusqu'en 1978. Date à laquelle Claude Taligault prendra la présidence jusqu'en 1993.

Le cyclotourisme connaît un certain essor dans l'immédiat après-guerre. Forte de quelque 300 adhérents dans les années 1950, l'Union cyclotouriste de Touraine est alors le club phare de la région Centre (il y en a aussi à Orléans, Châteauroux, Bourges, etc ). Bien que son recrutement reste centré sur la ville de Tours, elle crée des antennes à Amboise, Château-Renault et Sainte-Maure-de-Touraine et parraine la création d'autres clubs locaux. En 1970 l'UCT organise notamment la première « Randonnée du Val de Loire », circuit dont le point d'orgue est un château et qui se perpétue de nos jours.

Depuis sa création, l'UCT publie un bulletin, Cyclotouraine, dont les articles sont souvent écrits par de fines plumes, tel Pierre Berruer (né à Tours le 25 juin 1936 et mort à Rennes le 9 mai 1996), qui sera grand reporter à Ouest-France.

Dans un article de 1955, les cyclotouristes font part de leur inquiétude à l'annonce de la construction de la centrale nucléaire de Chinon. L'Union sportive électrique Avoine Beaumont fondée en 1964 par le personnel de la centrale n'en aura pas moins une section de cyclotourisme - et fera clignoter la centrale la nuit venue pour le rassemblement de Candes-Saint-Martin.

La sécurité des cyclistes devient un thème majeur de revendication dans les années 1960. La pratique du cyclotourisme reste dangereuse en raison du comportement des automobilistes et de l'absence d'aménagements de protection. C'est notamment Fred Caudrelier, membre actif de l'UCT de 1946 à son décès en 2004, qui, chargé des assurances, s'implique dans ce combat pour la sécurité des cyclotouristes.

Siège social de l'UCT :

  • Hôtel du Grand-Duc, 11 place Jean-Jaurès Tours (1931-1937)
  • Café-brasserie de l'Hôtel de Ville, 15 place Jean-Jaurès Tours (1938-1940)
  • Brasserie Chantecler, 38 avenue de Grammont Tours (1945-1953)
  • Le Capitole, 108 bis avenue de Grammont Tours (1954-1955)
  • Café de l'époque, Place Jean Jaurès Tours (1956-1962)
  • Centre municipal des Sports "Robert Grenon" Tours (1963- )

 

Revue de presse de l'Union cyclotouriste de Touraine (UCT)

Cote/Cotes extrêmes

291J17 (Cote)

Date

1930-2010