Date
Localisation physique
Origine
Biographie ou Histoire
Trois ans après la loi Guizot de 1833 sur l'enseignement, l'existence d'une école est mentionnée dans un document relatif à la location du bâtiment qui l'abrite.
En 1839, l'instituteur est en conflit avec la municipalité. Il est remplacé par une femme en 1841.
La classe unique occupe pendant plus de 50 ans dans un bâtiment loué. En 1879, le Conseil municipal délibère pour construire une mairie-école, avec toujours une seule classe pour les garçons.
Les filles sont accueillies à l'école libre de Paulmy. L'inspecteur d'académie espère pouvoir la laïciser, avec l'éventuel départ de la religieuse qui va avoir 66 ans en 1888. Mais il note qu'il y aura une impossibilité de louer un local, presque tous les bâtiments appartenant à la châtelaine du village, opposée à tout changement. Il propose au préfet qu'il intervienne pour faire construire un bâtiment spécifique.
Deux ans plus tard, il indique de nouveau au préfet : « l'école laïque [de filles] n'aura très probablement qu'une élève, la fille de l'instituteur qui est âgée de 13 ans. Tous les fermiers et les ouvriers sont sous la dépendance étroite du château, et ils seront forcés d'envoyer leurs enfants chez les sœurs ».
En 1892, l'école de filles ne compte que 12 élèves. La municipalité refusant la construction de bâtiment et toutes dépenses supplémentaires, l'enseignement est donné par l'institutrice dans la salle de la mairie. Le mobilier scolaire (table et chaises) est prêté par le couple d'instituteurs.
Dix ans plus tard, le conflit aurait pu s'éteindre avec la fermeture de l'école privée tenue par la congrégation de la providence de la Pommeraye, qui accueillait une trentaine d'élèves, mais la mairie continue de rejeter la laïcisation de l'enseignement et doit trouver un nouveau local pour accueillir les élèves supplémentaires.
Les deux écoles de Paulmy doivent accueillir des réfugiés des zones de combat lors de la Première Guerre. 3 garçons venant des départements plus au nord passeront quelques mois dans la commune à partir d'octobre 1914.
Les « classes creuses » de l'après-guerre transparaissent dans la fermeture de la classe de l'école de filles en 1920. L'école de garçons devient mixte, avec 30 élèves. Il existe peut-être encore une école libre de filles, à moins qu'elle ait été fermée au début du siècle.
A travers les registres matricules d'inscription des élèves, la concurrence scolaire est encore perceptible durant la Seconde Guerre mondiale. Les enfants passent d'une école à l'autre régulièrement.
Néanmoins, les effectifs augmentant durant la décennie 1930, la question de la création d'une classe redevient d'actualité. En 1935, la classe unique est dédoublée.
En 1939, un terrain est acquis pour réaliser des travaux et un architecte nommé. Alors que l'administration préfectorale subit la pression de l'exode de la population, le préfet reçoit le 27 mai 1940, un courrier du maire de Paulmy, qui s'inquiète que l'architecte se désintéresse de la construction de l'agrandissement de l'école... il est mobilisé : « &Je m'adresse auprès de Monsieur le préfet de bien vouloir me donner les renseignements nécessaires pour que les travaux puissent se faire dans les plus brefs délais. Vu que nous avons des évacués de Paris de la Messagerie Hachette donc il y a des enfants qui viennent à l'école et nous avons pas de place ».
Après des échanges de courrier, le préfet accorde finalement, le 7 juin 1940 au maire de Paulmy l'autorisation de faire procéder à la réalisation de travaux sans appel d'offre « en raison des circonstances ». Compte tenu du conflit, les travaux ont été probablement repoussés de quelques mois.
La guerre amène des réfugiés sur les bancs de l'école. Il y aura 3 petites parisiennes inscrites en 1939 ; 6 enfants passeront furtivement pendant l'exode de mai-juin 1940. Une autre petite parisienne passera quelques semaines à Paulmy en 1942-1943, fille d'un membre du consulat d'Egypte à Paris. Elle arrive dans la commune quelques jours avant l'invasion de la zone sud pas les troupes allemandes, le 11 novembre 1942. Est-ce illégalement qu'elle a franchi la ligne de démarcation avec ses parents ? Quoiqu'il en soit, elle repart en direction de Vichy dès le début de l'année 1943.
Comme dans les écoles des communes voisines, 11 réfugiés du département du Gard (notamment de la commune d'Aimarges) seront accueillis à partir de mars 1944.
En 1954, 70 élèves sont scolarisés, dont 13 de moins de 6 ans. À l'école privée catholique, ils sont 40 dont 13 de moins de 6 ans.
Cinq années plus tard, la municipalité projette la création d'une classe supplémentaire. Elle sera réalisée en 1965.
L'école a fermé en 2012 lors de la création du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les écoles de La Ferrière-Larçon, La Celle-Guenand, Neuilly-le-Brignon, Le Petit-Pressigny et Le Grand-Pressigny. Tous les élèves sont désormais scolarisés dans cette dernière commune.
Les archives formant ce versement ont été recueillies lors de l'inspection de l'école primaire du Grand-Pressigny, le 18 novembre 2013.
Documents en relation
Sources complémentaires aux Archives départementales :
- T 1211 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)
- 2O/181 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)
- 77W1246 (Fonds des services de la préfecture, Contrôle de la légalité)
- 150W9, 1007W127 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, Bâtiments de l'enseignement)
Mots clés lieux
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
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