W - Ecole primaire du Liège (Indre-et-Loire), 1882-1983

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Date

1882-1983

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole primaire (Le Liège, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

La loi Guizot de 1833 impose que chaque commune de plus de 300 habitants entretienne une école primaire et un instituteur. La municipalité du Liège répond dans une délibération qu'elle est dans l'incapacité financière de créer une école et propose de mutualiser son établissement avec celui de Genillé.

En 1867, on note dans les archives communales qu'une femme diplômée souhaite créer une école libre de garçons et de filles.

Les faibles ressources de la commune semblent avoir été pendant longtemps un obstacle à la création d'une école publique. Dans un courrier de 1876 adressé au préfet, l'inspecteur d'académie incrimine les autorités locales : « ... la résistance de M. le Maire et de M. le Curé de Ceré ont été jusqu'ici l'obstacle qui s'est opposé à ce que les habitants de cette commune jouissent des avantages de l'abonnement pour leurs enfants qu'ils envoient dans les communes voisines... ».

C'est finalement en 1878, que la commune acquiert un bâtiment pour le transformer en mairie-école. Cette école sera mixte. Les travaux d'aménagement sont terminés en 1881 mais la pérennité de l'établissement n'est pas assurée puisqu'en 1883 « M le maire fait observer [au conseil municipal] que par suite de l'occupation allemande, la commune fait autant que l'état de ses finances le lui permet, le remboursement aux bailleurs... ».

On sait qu'une école spéciale de filles fonctionne au Liège en 1886 car la municipalité demande cette année-là au préfet l'autorisation de vendre la palissade séparant la cour des garçons de celles des filles, devenue inutile depuis la création de cette nouvelle école. En 1889 cependant, une pétition remise à l'inspecteur d'académie « expose que l'école privée de filles du Liège ne reçoit pas toutes les petites filles d'âge scolaire de la commune et que du reste l'enseignement donné par l'institutrice privée se borne presque exclusivement à l'enseignement religieux. »

Les injonctions répétées de la préfecture à la commune pour qu'elle réponde aux demandes des parents et la fermeture de l'école congrégationniste aboutissent en 1902 à la création d'un poste d'adjointe à l'école publique, redevenue mixte. En 1906, une seconde classe est aménagée par la commune.

Malgré la baisse des effectifs, la municipalité en appelle à Camille Chautemps, député-maire de Tours, pour que le poste d'adjoint ne soit pas supprimé. Dans la marge de la lettre envoyée au préfet par Camille Chautemps en 1920, il est écrit : « faire ajourner cette affaire le plus possible& la délibération du Conseil municipal n'est pas parvenue& ». Le poste sera supprimé à la fin de l'année.

En 1957, la commune fait appel au cabinet d'architecte Lhéritier de Chezelle, pour la construction d'une classe d'après un plan type, avec vestiaire-lavabo, préau et logement. Pour une cinquantaine d'enfants l'école est mixte ou en co-éducation, bien que les appellations « école de garçons » et « école de filles » soient toujours utilisées.

L'école a conservé ses deux classes jusqu'en 1971 et c'est dans les années 1980 qu'elle a fermé. Actuellement la commune du Liège est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les écoles de Genillé et de Céré-la-Ronde.

Modalités d'entrées

Les archives qui composent ce versement 2522W ont été trouvées à la mairie du Liège le 20 octobre 2016.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales d'Indre-et-Loire :

- T 1177 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/127/27 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 77W875 (Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 128W111, (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)

Déclaration verbale des enfants instruits en famille : registre.

Cote/Cotes extrêmes

2522W1 (Cote)

Date

1882-1883