W - Ecole élémentaire Françoise Dolto (Notre-Dame-d'Oé, Indre-et-Loire), 1860-2013

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Date

1860-2013

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales d'Indre-et-Loire

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole élémentaire Françoise Dolto (Notre-Dame-d'Oé, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

La commune de Notre-Dame-d'Oé loue un bâtiment en 1836 afin d'y installer une première école. Une institutrice, appartenant peut-être à une congrégation religieuse, est nommée pour diriger l'établissement qui est constitué d'une classe mixte.

 

En 1848, le maire de la commune souhaite installer l'école dans un nouveau bâtiment mais des conseillers municipaux et des parents d'élèves s'y opposent.

 

Dans un courrier adressé à l'inspecteur de l'enseignement primaire, ils mentionnent que le bâtiment loué « ne saurait servir à recevoir les enfants de l'école ; qu'il n'a pas de cour ; est construit sur le grand chemin de Rochecorbon à Chanceaux [&] passe ras des bâtiments ; que toutes les ouvertures donnent sur ce chemin tellement fréquenté par des charrettes portant de fortes charges de pierres, de vin, de bois, de fourrages de toutes espèces ; en outre qu'un embranchement de chemin se fait en face du bâtiment ; que c'est l'endroit ou se fait l'arrestation des voitures par le motif qu'un maréchal à sa forge en face ; on voit clairement quel danger les enfants auraient à éprouver d'être écrasé en sortant de leur école. Ce passage si fréquenté empêcherait aussi le travail des enfants pendant les cours des classes en troublant leur repos continuellement ».

 

Après avoir visité le bâtiment, l'inspecteur de l'enseignement primaire apporte néanmoins son soutien au maire de la commune.

 

Après le décès du maire en 1856, les archives de la commune sont entreposées dans la salle de classe. Au bout de quelques semaines, la religieuse institutrice se plaint auprès de l'inspecteur du dérangement constant de sa classe par des élus et administrés souhaitant avoir accès aux archives. Elle mentionne également ses difficiles conditions de travail, notamment l'absence d'une cloison dans la salle de classe qui séparerait garçons et filles : « quoique j'exerce une surveillance de tous les instants, je ne suis pas encore tranquille ». Les locaux devront être réaménagés.

 

L'effectif passe de 46 élèves à 32 entre 1870 et 1871 - peut-être est-ce l'effet de la guerre contre la Prusse et de l'invasion du pays.

 

En 1875, la municipalité s'engage dans la construction d'une mairie-école qui abritera une classe mixte. Les travaux seront terminés en 1878 mais dès 1880 l'inspecteur d'académie impose le passage à deux classes dans cette commune de plus de 500 habitants dont 10 enfants ne sont pas scolarisés et d'autres sont inscrits dans les écoles des communes voisines. Un bâtiment est loué pour la rentrée de 1880 pour abriter l'école des garçons. En 1882, l'inspecteur de l'enseignement primaire estime que les locaux sont insalubres et inappropriés pour une école. En 1889, un projet de construction d'une école de garçons à une classe est engagé.

 

En 1903, une institutrice laïque est nommée à l'école des filles pour remplacer la religieuse.

 

Pendant la Première Guerre mondiale, l'école des filles reçoit 3 élèves réfugiées (1917-1918). Elles seront 8 pendant la Seconde Guerre mondiale et il y aura également 3 réfugiés à l'école de garçons. Durant l'été 1940, l'école est occupée par des troupes allemandes. Des soldats auraient détruit les archives. Les deux écoles sont endommagées le 5 août 1944, à la suite d'un bombardement aérien, puis l'année suivante par l'explosion d'une bombe qui n'avait pas été désamorcée.

 

En 1948, les deux écoles, à une classe chacune, accueillent 42 élèves chacune. Une troisième classe devient nécessaire. Un projet d'agrandissement déjà étudié dès 1931 se concrétisera en 1952 à l'école de filles par l'aménagement d'une nouvelle classe et d'une cantine.

 

En 1953, le bulletin départemental du Syndicat des instituteurs et institutrices publics caractérise ainsi la commune de Notre-Dame-d'Oé : « Municipalité réactionnaire anti-laïque, population peu accueillante ».

 

Les écoles deviennent mixtes en 1970. Un groupe scolaire de 8 classes équipé d'une cantine est construit en 1973 pour scolariser une centaine d'enfants. Le maître d'œuvre est le cabinet de l'architecte tourangeau Marconnet. L'école maternelle est entièrement réaménagée dans l'ancienne école de filles en 1977, avec 3 classes.

 

En 2023, l'école élémentaire accueille 282 élèves répartis en 11 classes.

Histoire de la conservation

Les documents cotés 3037W9 à 14 étaient précédement conservés sous les cotes T1040, 1041 et 1042

Modalités d'entrées

Les documents ont été pris en charge dans l'établissement le 26 mai 2023.

Les cotes 3037W9 à 14 se trouvaient précédement sous les cotes T 1040, T 1041 et T1042

Documents en relation

Archives d'Indre-et-Loire :

  • 2O/172 (cote provisoire) : fonds de la préfecture, service de l'administration communale
  • 1007W122-123, 953W45 : fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments d'enseignement
  • 301W218 et 230 : fonds du ministère de l'Equipement, dossiers de dommages de guerre
  • EDEP172/M5 : fonds de la commune, enseignement, œuvres périscolaires
  • 239J10W : fonds du Centre audiovisuel Jean Mermoz

Liste nominative des enfants de la commune (lacunes).

Cote/Cotes extrêmes

3037W10 (Cote)

Date

1881-1939

Présentation du contenu

Les cotes 3037W9 à 14 se trouvaient précédement sous les cotes T 1040, T 1041 et T1042