Cote/Cotes extrêmes
Importance matérielle
Localisation physique
Présentation du contenu
Le fonds "Occupation » est constitué d'une collection de fonds de faible volume (le plus souvent quelques pièces) regroupés au fur et à mesure des dons faits aux Archives départementales d'Indre-et-Loire. La sous-série 147J est donc une sous-série ouverte, destinée à s'accroître avec le temps.
En 2001, une campagne nationale est lancée par la Fondation de la Résistance avec l'appui du ministère de la Culture pour susciter chez les associations d'anciens combattants et les particuliers une prise de conscience de l'importance de leur patrimoine écrit. Un guide du détenteur d'archives privées est diffusé ; une présentation spécifique est proposée dans chaque département. En Indre-et-Loire, cette présentation a lieu en 2004 devant les représentations associatives locales. Elle est relayée dans le quotidien régional La Nouvelle République le 11 décembre 2004 sous le titre « Archives publiques cherchent archives privées ».
Ces fonds contiennent : des documents civils (comme les cartes d'alimentation, de vêtements et d'articles textiles ou les cartes de travail au STO), des photographies, des documents militaires (comme les livrets individuels, les états de services) ou plus insolite, des billets de banque.
La majorité des documents concernent des personnes françaises mais il faut noter la présence du livret militaire d'un soldat allemand (147J26) et trois photographies de prisonniers allemands (147J15).
Mots clés matières
Modalités d'entrées
Don du 8 novembre 2010.
Présentation du contenu
Documents ayant appartenu à Mme Elisabeth Lequesne, épouse Deshayes, née à Vanves en 1912, décédée le 12 avril 1990 à Miniac-Morvan (Ille-et-Vilaine) où une allée porte son nom.
Elisabeth Lequesne obtient son diplôme d'Etat d'infirmière hospitalière le 27 octobre 1938 à Paris. Elle intègre le service de santé de la Croix-Rouge française en septembre 1939 et s'engage bénévolement dans les Sections sanitaires automobiles féminines le 22 avril 1940. Elle participe à l'évacuation de blessés au cours du bombardement de la ville de Metz le 20 mai 1940. L'exode l'amène à Châteauroux puis à Tours. Rattachée à l'hôpital militaire, elle est amenée à visiter le Frontstalag 181 installé dans l'ancien quartier militaire du 501e régiment d'artillerie à Tours, qui abrite des prisonniers de guerre majoritairement nord-africains et africains continentaux ainsi que les kommandos d'Ambillou, Amboise, Ligré, Monnaie, Notre-Dame-d'Oé des environs de Tours. Elle apporte des vêtements et des vivres pour le compte du Comité d'aide aux prisonniers. Elle bénéficie d'un véhicule pour elle seule, une Simca 5 dénommée la Chipie, d'Ausweis et d'essence pour ses missions officielles. Pour les voyages clandestins - le passage de la ligne de démarcation pour emmener « nos bonhommes vers la liberté » - il lui est arrivé de troquer de l'essence à des conducteurs de camions allemands contre un paquet de cigarettes. En 1942, elle fait la connaissance du père de La Perraudière et des soeurs du Carmel, qui vont loger les évadés avant leur passage en zone non occupée. La situation se dégrade cette même année, les autorités d'occupation accentuant les contrôles. Elisabeth Lequesne est surveillée, la Gestapo la suspecte, elle poursuit néanmoins les passages avec les évadés. Elle se marie à l'automne 1942 et part à Orléans où elle exerce dans le milieu scolaire, tandis que son mari poursuit ses études de médecine. La Gestapo d'Orléans la convoque le 19 mars 1943, elle est relâchée après une journée d'interrogatoire. Elle se sauve dans sa famille mais revient à Tours pour accoucher. Elle est hébergée par le Père de La Perraudière, au Secours national rue des Ursulines.
Elisabeth Lequesne a pu faire passer environ 150 prisonniers selon des témoignages écrits dont celui du Père de La Perraudière en 1973. La médaille militaire lui est remise par décret du Président de la République en 1983. Ce don comporte les documents afférents aux missions d'Elisabeth Lequesne d'avril 1940 à mai 1942 (ordres de missions, différents Ausweis), des photographies prises dans les différents lieux d'affectations (Corbeil, Metz, Tours) et des prisonniers du Frontstalag 181 et des kommandos, des témoignages écrits de 1973 et 1978 sur ses actions au cours de la Seconde Guerre mondiale, des documents concernant son époux, Etienne Deshayes, un des ouvrages de Bernard de La Perraudière, le diplôme de la médaille militaire remise à Elisabeth Lequesne, enfin, son journal portant sur les années de guerre rédigé en 1984. Les sections sanitaires automobiles féminines, (SSBM) installées 19 rue François 1er à Paris, ont cessé leur affiliation à la Croix-Rouge française en novembre 1940, date de la réorganisation de la Croix-Rouge. Les missions des sections sanitaires se poursuivent néanmoins en France et se développement en Afrique du Nord en 1941 avec à leur tête Le Commandant Nicolle. Ce sont les seules structures permettant aux femmes de conduire des véhicules de l'armée. En 1942, elles comptaient 110 véhicules.
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