Maurice Popouneau s'engage dans le premier régiment d'aérostiers auprès de l'Intendance militaire de Tours en 1932. Il poursuit sa carrière militaire à Metz en 1934 et devient comptable en 1938. En 1940, le groupe est dissous, l'adjudant Popouneau est alors affecté à l'organe liquidateur du bataillon de l'Air à Perpignan puis il devient chef du service des fonds de l'Intendance de l'Air de Montpellier créées le 1er janvier 1941.

Il prend alors contact avec des soldats alsaciens-lorrains enrôlés sous l'uniforme feld-grau. Il facilite leur désertion en leur procurant des vêtements civils et de faux papiers pour leur permettre de rejoindre les Forces combattantes françaises et alliées. Il communique au service de renseignements secrets des Forces alliées les plans de défense ennemis de la cote méditerranéenne du Grau-du-Roi.

La gestapo l'arrête le 8 octobre 1943. Incarcéré à la prison de Montpellier, il est transféré au fort de Montluc à Lyon.

Le 20 janvier 1944 il est jugé par un tribunal militaire allemand, condamné à mort sous l'inculpation d'intelligence avec l'ennemi. Il est exécuté le 21 février 1944 malgré la grâce d'Hitler. Son corps a été retrouvé dans le charnier de la Doua, identifié en 1945.

La promotion de l'école des comptables de l'armée de l'Air de 1945 se baptisa « Popouneau ».

Le fonds d'archives est constitué des papiers militaires de Maurice Popouneau, des lettres échangées avec son épouse pendant sa captivité, de documents relatifs au charnier de la Doua à Lyon, de journaux de l'association des rescapés de Montluc, de quelques exemplaires de la Nouvelle République ainsi que de ses cahiers scolaires et de papiers concernant son épouse, Mme Odette Popouneau, son père, M. Gustave Popouneau et son beau-père, M. Alfred Frémont.

En 2003 ont été ajoutés des diplômes, documents familiaux et médailles et en 2018 des objets et des photographies prises notamment pendant le service militaire de Maurice Popouneau puis lors de sa mobilisation en 1939-1940 (cotes 138J26 à 30).

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