W - Ecole élémentaire de Chenonceaux (Indre-et-Loire), 1879-1984

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Date

1879-1984

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole élémentaire (Chenonceaux, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

La première école semble avoir été ouverte en 1860 dans un bâtiment loué. Elle est mixte et tenue par une sœur de la congrégation du Mont Carmel d'Avranches.

Le petit nombre d'habitants, entre 300 et 400 habitants, et la faiblesse de leurs ressources financières n'ont pas permis une installation plus précoce.

En 1874, la mairie achète un bâtiment pour y installer provisoirement son école. Après de lourds travaux à la fin de la décennie, un nouvel édifice est aménagé pour accueillir la mairie et une école.

En 1876, l'inspecteur de l'instruction publique refuse l'installation d'un cours pour adultes dans la commune, car « seule une institutrice exerce la profession » et l'homme pressenti par les pétitionnaires n'est pas de bonne moralité.

En 1878, la direction de l'établissement scolaire est transférée à un instituteur laïc. La religieuse s'établit alors comme institutrice libre. Elle enseigne à l'ensemble des filles de la commune dans le presbytère, dans un bâtiment prêté par Mme Pelouse, propriétaire du château. Les filles de familles indigentes peuvent recevoir une allocation pour frais de scolarité comparable à celle donnée pour les garçons - la commune dépassant de peu le seuil des 400 habitants, les lois de Jules Ferry sur l'enseignement (1881) imposent en principe aux parents de payer pour l'instruction de leurs filles dans une école libre, contrairement aux garçons inscrits dans une école laïque. 32 garçons et 25 filles sont alors scolarisés.

Pour continuer à percevoir des aides de l'État, la commune s'engage alors à construire une école laïque de filles, qui ouvre en 1889. Mais dès 1892, son maintien est considéré comme « facultatif » compte tenu du faible nombre d'élèves par classe.

L'effort de la commune pour créer ses deux écoles et la crainte de l'installation d'une école confessionnelle permettent cependant le maintien de deux postes d'instituteurs pendant une trentaine d'années. Malgré la mobilisation de nombreux enseignants pendant la Première Guerre mondiale, la commune de Chenonceaux peut ainsi garder sa double école, avec une vingtaine d'élèves par classe.

Le début des « classes creuses », le défaut de naissances liée à la guerre met fin à cet état en 1923. Il ne reste plus qu'une classe mixte, dont les effectifs varient entre 30 et 40 élèves. La location du bâtiment de l'ancienne école de filles permet de créer une caisse des écoles dotée de la moitié du montant du loyer de 800 francs.

Les mesures de protection des enfants habitant près des zones de combat après la déclaration de guerre en septembre 1939 portent à 59 le nombre d'élèves inscrits. Une vingtaine d'enfants viennent de la région parisienne. En janvier 1940, après les vacances de fin d'année, de nombreux enfants restent auprès de leurs parents. Les écoliers ne sont alors plus que 38, et même 28 en mai.

Trois enfants sont inscrits lors de la débâcle de mai-juin 1940, dont les familles sont représentatives de la population de l'exode :

- la fille d'un fourreur parisien à la mode, Georges Kaplan, qui arrive à la fin du mois de mai et repart le 14 juin. Après-guerre, son père fait carrière aux Etats-Unis,

- le fils d'un garçon de café parisien, qui arrive le 4 juin et ne regagne Paris qu'en novembre,

- une jeune fille Gamelin (homonyme du généralissime), qui arrive de Rouen le 10 juin pour poursuivre sa route vers Montauban le 12 au soir ou le 13.

Durant la guerre, l'effectif se maintient à une trentaine d'élèves, les nombreux départs et arrivées s'équilibrant.

À la fin de la décennie 1940, il n'y a plus qu'une vingtaine d'enfants mais avec le baby-boom, la commune de Chenonceaux rouvre une seconde classe en 1954. L'école accueille alors une cinquantaine d'élèves, avec une section enfantine importante. En 1976, la baisse de la natalité en France se traduit de nouveau par la fermeture de l'une des deux classes. En 1985, seulement une quinzaine d'élèves sont inscrits. Depuis 1989, l'école de Chenonceaux fait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec celle de Civray-de-Touraine. En 2012, elle a de nouveau deux classes de CP-CE1.

Documents retrouvés lors de l'Inspection communale de la mairie de Chenonceaux le 28 juin 2013.

Versement complémentaire à celui réalisé le 11 février 2013 (2210W) des archives de l'école retrouvées dans le grenier de la mairie de Chenonceaux.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1146 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/070/27-30 (versement préfecture, service de l'administration communale)

- 2211W (fonds de l'école primaire Les Deux Rives de Civray-de-Touraine)

Séances de projection cinématographique. - Mise en place : autorisations de diffusion, cartes d'adhérent à l'Office Régional des oeuvres laïques d'éducation par l'image et par le son (O.R.O.L.E.I.S.), catalogues des films de Centre nationale de la documentation pédagogique et de l'O.R.O.L.E.I.S., prospectus, correspondance.

Cote/Cotes extrêmes

2210W17 (Cote)

Date

1956-1965