W - Ecole primaire des Deux Rives (Civray-de-Touraine, Indre-et-Loire), 1952-2012

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Date

1952-2012

Localisation physique

AD37 - site de Chambray-lès-Tours

Origine

Ecole primaire les deux rives (Civray-de-Touraine, Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

L'école de Civray fut créée dans un local loué en 1839. La municipalité dut trouver un accord avec la commune de Chenonceaux pour y accueillir également ses enfants.

Après trois années, la municipalité fit d'acquisition d'un bâtiment pouvant héberger une maison d'école, avec une vaste classe, un préau « couvert pour servir à la récréation des enfants pendant les mauvais temps », un logement pour l'instituteur et une mairie.

En 1867, le Conseil municipal délibéra contre la loi sur la création d'école pour les filles dans les communes de plus de 500 habitants. Il estimait que « l'éducation des filles et des garçons était faite de façon satisfaisante », d'autant que la femme de l'instituteur « non brevetée mais instruite et bien élevée, apporte les soins les plus assidus à l'instruction des filles surtout pour les travaux d'aiguilles, et que sous tous les rapports, l'école est tenue à la satisfaction générale des familles et de l'autorité ». L'Inspecteur académique poussa le préfet à intervenir pour l'application de la loi après l'occupation allemande en 1871, car une école libre s'était installée à Civray. Une institutrice « dévouée », mais de santé fragile, s'occupait de l'éducation d'une partie des filles. La mixité scolaire dans l'école publique prit fin en 1876 avec l'acquisition d'un bâtiment destiné à une nouvelle école. Exigü, il fut agrandie en 1885.

Durant la même période, la commune dut investir également dans la création d'une autre école, celle du hameau de Thoré. L'ouverture eut lieu en 1881 contre la volonté de la municipalité, qui souhaitait investir dans la création d'un pont sur le Cher. Cette création demandée par l'Inspecteur d'académie eut le soutien du préfet en raison du fort taux d'absentéisme des élèves de ce hameau : les intempéries empêchaient régulièrement le franchissement de la rivière par le bac.

La commune s'opposa pendant une dizaine d'années à cette école mixte, alors que 45 élèves y étaient scolarisés en 1883. Elle était semble-t-il très petite, puisque les locaux n'auraient permis d'en accueillir que 25. L'opposition du maire finit par porter ses fruits en 1892. L'école de hameau fut dissoute, après la construction du pont reliant les deux parties de la commune séparées par le Cher. La classe de l'école de garçons dut être agrandie. Près de 150 élèves étaient scolarisés dans les deux écoles.

En 1904, le Conseil municipal délibéra en faveur de l'équité entre les parents d'élèves, en votant la gratuité des fournitures scolaires. L'année suivante des habitants reprochèrent à l'instituteur d'avoir planté des ceps de vigne dans le jardin attenant à son logement de fonction. À la demande du maire, le préfet prit position avec le soutien de l'Inspecteur académique : « l'instituteur peut compléter les notions théoriques d'agriculture qu'il leur donne par des leçons pratiques sur le traitement des maladies cryptogamiques ».

En 1921, le mobilier de l'école commença d'être renouvelé. L'Inspecteur d'académie avait indiqué déjà en 1904, qu'il était en très mauvais état. Ce changement fut retardé par la guerre. Cet investissement dans l'école n'empêcha pas la scolarisation d'élèves sur d'autres communes. Celle de La Croix-en-Touraine s'en plaignit en 1922 car elle accueillait 25 enfants supplémentaires sans dédommagement. Civray ne commença à participer à la scolarité de ses enfants hors commune que trois années plus tard. Afin de poursuivre l'amélioration de l'accueil des enfants, la municipalité décida la création d'une cantine scolaire en 1930.

Au lendemain de la Libération, de lourds travaux furent entrepris dans les deux écoles. Elles furent endommagées par le souffle d'explosion de bombes aériennes, le 14 juillet 1944. Mais ces réparations ne suffirent pas pour l'Inspecteur d'académie qui réclama la construction d'un groupe scolaire, car les écoles étaient dans un état d'hygiène « déplorable ». Un projet de construction de nouveaux bâtiments ainsi que d'une mairie fut lancé en 1949, pour trois classes, une cantine pour 60 élèves, une salle commune et une cour arborée. En 1954, les locaux neufs accueillaient 47 enfants. La cantine scolaire se développa et il fut nécessaire de l'agrandir en 1958. En 1964, son statut administratif fut clarifié, par la création d'une association de loi 1901. Cette dernière fut dissoute en 1983, mais ses missions et son personnel devenaient municipaux.

La cantine scolaire de Civray prit en charge, au moins à partir de 1986, la fabrication des repas de l'école de Luzillé. En l'an 2000, un traiteur fut retenu. Les personnels municipaux n'avaient plus à faire la cuisine. Depuis 1989, l'école de Civray-de-Touraine est en Regroupement pédagogique intercommunale (RPI) avec l'école de Chenonceaux. En 2013, cette dernière accueille dans deux classes les élèves de niveaux CP et CE1. Les autres niveaux sont répartis dans 6 classes dans l'école des Deux-Rives de Civray-de-Touraine.

Documents en relation

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1147 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2210W (fonds de l'école élémentaire de Chenonceaux)

- 301W212 (fonds des services déconcentrés de l'État chargés de la Reconstruction, répartition des dommages de guerre, bâtiments des collectivités publiques sinistrés, écoles de Civray-sur-Cher)

- 128W82 (fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement, écoles primaires, financement)

- 2O/079/28-31 (versement préfecture, service de l'administration communale)

Conseil d'école et conseil des maîtres. - Fonctionnement : listes d'émargement pour les élections des représentants des parents d'élèves, procès-verbaux des élections, procès-verbaux des séances, règlement intérieur de l'école, notes administratives, correspondance.

Cote/Cotes extrêmes

2211W1 (Cote)

Date

1977-1992

Particularité physique

A (État matériel satisfaisant)