En 1827, la duchesse Des Cars ou d'Escars fait don à la commune d'un bâtiment et d'une rente pour l'installation d'une école qui sera tenue par des religieuses. Afin d'appliquer la loi Guizot sur l'enseignement et pour ne pas remettre en cause la donation, la commune nomme, en 1836, une religieuse du couvent de la Providence institutrice communale. Celle-ci est titulaire d'un brevet de capacité à l'enseignement primaire.

Face à l'augmentation du nombre d'élèves, la municipalité projette d'agrandir le bâtiment dès 1841. Une soixantaine d'enfants, garçons et filles, y sont scolarisés. Une boulangerie y est édifiée en 1843. D'autres projets d'agrandissement seront étudiés mais aucun n'aboutira.

La laïcisation de l'école, en application de la loi Goblet (1886), entraîne un profond bouleversement dans la commune. En 1887, les enfants de la donatrice rappellent à la municipalité les termes de la convention et obtiennent la restitution des bâtiments. L'année suivante, l'école mixte est laïcisée et l'instituteur doit faire classe provisoirement dans la salle de la mairie en attendant la construction d'un nouveau bâtiment.

Les religieuses continuent leur enseignement dans l'ancien bâtiment, qui abrite désormais une école privée de filles.

Des dissensions surgissent autour du projet de construction de la nouvelle école communale sur la place du village, à l'emplacement où a lieu la foire agricole.

En 1904, l'école congrégationniste de filles est dissoute.

En 1912, l'instituteur fait classe à 60 élèves. Il obtient la possibilité que son épouse puisse l'aider, notamment en s'occupant des plus jeunes enfants.

La création d'une seconde classe est approuvée en 1918 par le préfet malgré les difficultés nées de la guerre. L'école est alors fréquentée par 68 élèves : « c'est une tâche qui excède les forces d'une seule maîtresse ».

En 1923, l'Inspecteur d'académie mentionne la diminution de la natalité : « malheureusement il n'y a pas à prévoir un relèvement ». Il propose en conséquence la suppression du poste d'adjoint de l'école mixte. Les effectifs ont chuté à moins de 40 élèves.

En 1950, une classe supplémentaire est créée dans l'école. 49 enfants, dont 10 de moins de 6 ans, sont scolarisés en 1953.

Au début de la décennie 1990, un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) est créé avec les écoles de Chemillé-sur-Dême et de Marray.

En 2015, l'école est composée de 2 classes accueillant près de 50 élèves de niveau CP CE2.

Un incendie a détruit le bâtiment et ses archives en 1998. Les documents composant ce versement ont été trouvés à la mairie le 19 septembre 2014.

Sources complémentaires aux Archives départementales :

- T 1160 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/106 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 2274W (Fonds de l'école maternelle de Chemillé-sur-Dême)