Histoire de la Fondation Verdier (source : site internet de la Fondation, 2020) :

« En 1835, le Chanoine Pasquier, qui avait créé 11 ans plus tôt un orphelinat de filles, accueille 3 garçons orphelins dans l'ancien couvent Saint-François de Paul, qui deviendra la Maison des orphelins de Tours.

L'établissement déménage à plusieurs reprises ; de l'hôpital pour enfants Gatien de Clocheville au lycée Paul-Louis Courier, puis rue Manceau à l'ombre de la Cathédrale Saint-Gatien, où il hébergera jusqu'à 100 jeunes orphelins.

Le chanoine Pasquier décède en 1842, sans avoir vu son œuvre achevée. Son adjoint, l'abbé Verdier, lui succède et dirige l'établissement pendant 40 ans. Il donnera son nom à la fondation. A sa mort, il lui léguera ses biens. Le 10 février 1864, l'œuvre est reconnue d'utilité publique par décret de l'empereur Napoléon III et devient une fondation.

Pendant plus d'un siècle, la Fondation poursuit sa mission d'accueil des orphelins, puis progressivement des enfants à protéger. Les financements privés et l'implication de bénévoles constituent une ressource permanente pour la mise en œuvre de sa vocation, en parallèle avec l'intervention progressive puis essentielle de professionnels de l'enfance et le soutien des pouvoirs publics.

Le 1er juillet 1968, la Fondation Verdier signe avec le département d'Indre-et-Loire une convention qui lui donne le statut administratif de maison d'enfants à caractère social (MECS). Deux établissements spécifiques voient le jour progressivement : la Maison d'enfants elle-même, toujours sise au 11 rue Manceau, puis le Foyer pour adolescents, créé en 1974, installé 122 boulevard Heurteloup. En 1991, le Foyer s'enrichit d'un Service d'accueil et d'observation (SAO) et en 1992, d'un Service de suivis extérieurs (SE).

En 1998, les établissements et services de la Fondation s'ouvrent à la mixité.

A la demande du Conseil général d'Indre-et-Loire, La Fondation Verdier joint ses efforts à celle d'une autre association locale, l'association Chantemoulin, pour créer, en décembre 2005, l'association Cap'ados. Celle-ci gérera à partir de septembre 2006 un dispositif spécialisé dans l'accueil et l'accompagnement socio-éducatif de jeunes en grande difficulté.

Le 1er juillet 2011, débute pour la Fondation Verdier une période d'extension de ses capacités d'accueil par la reprise de l'activité du lieu de vie la Sitelle, situé sur la commune de Bléré.

En octobre 2012, les associations Cap'ados et Chantemoulin rejoignent la Fondation Verdier dans le cadre d'une démarche de fusion absorption.

En 2013, un nouveau projet institutionnel d'accueil et d'accompagnement socio-éducatif est élaboré. Il est voté par le conseil d'administration au mois de mai et validé par le Conseil général d'Indre-et-Loire au mois de juin. Ce projet est la base de l'élaboration du contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens (CPOM) signé en décembre 2013 entre la Fondation et le Conseil général.

En janvier 2014, la Fondation reprend les activités de l'Association pour la gestion de séjours éducatifs (APGSE) constituées d'un dispositif de séjour éducatif de rupture situé au Sénégal : le dispositif Dalal Diamm. Cette reprise s'effectue dans le cadre d'un appel à projet publié par le Conseil général.

En mai 2014, la Maison des droits de l'enfant de Touraine (MDET) intègre la Fondation afin de pérenniser son activité. Ce dispositif positionne la Fondation sur le secteur de la prévention. Il intervient auprès des familles et des enfants par la promotion de la Convention internationale des droits de l'enfant.

En 2018, la Fondation modifie son projet institutionnel pour intégrer les attendus de la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant. Ce projet devient d'accompagnement de l'enfant et de la famille, d'accueil et de prise en charge socio-éducative. Sur cette base, la Fondation répond aux appels à projet publiés par le Conseil départemental d'Indre-et-Loire.

En 2019, pour pérenniser ses activités, la Fondation effectue un rapprochement avec la Croix-Rouge française qui se concrétise par la signature d'un mandat de gestion au 1er avril 2019. Cette association permet à la Fondation d'être retenue pour la mise en œuvre des prestations définies dans le lot 2 de l'appel à projet « offre et d'hébergement et d'accueil de jour - Secteur Centre Métropole ».

En 2020, cette association se poursuit avec l'objectif d'une reprise de la gestion des activités de la Fondation en Indre-et-Loire par la Croix Rouge au 1er janvier 2021. »

Dans le cadre de la reprise des activités de la Fondation Verdier par la Croix-Rouge, il a été décidé l'arrêt du dispositif Dalal Diamm au Sénégal à la fin de l'année 2021.

Les archives qui composent ce versement sont constituées uniquement d'archives de la Fondation Verdier relatives au dispositif Dalal Diamm, qui ont été rapportées en France après de la fermeture de ses locaux au Sénégal.

Prise en charge des archives du versement 3005W,  le 26 janvier 2023

Aux Archives départementales :

Fondation Verdier

Sous-série 2 Q.  Œuvres charitables et institutions diverses d'aide sociale : Orphelinat de garçons rue Manceau dirigé par l'abbé Verdier, 1853-1952.

1V6 : Chanoines, agrément individuel : décrets présidentiels, fiches de renseignements, correspondance : Verdier (1862)

3 X 229-233 : Orphelinat de garçons de Tours devenu « Orphelinat [de l'abbé] Verdier » (1843-1930).

Sous-série 4O. Dons et legs : 4O89, Verdier, Jean Stanislas Xavier, abbé (Orphelinat de Tours), 1882-1884. Verdier, Pierre Aymar (divers établissements), 1858-1882

4M171. Préfecture d'Indre-et-Loire, dossier des associations, dont la Fondation Verdier (1864-1975)

1128W26. Préfecture d'Indre-et-Loire. Contrôle des associations cultuelles. Dossiers individuels dont Orphelinat ou maison d'enfants Verdier à Tours. 1942.

L'Association Chantemoulin créée en 1976 est issue d'une maison qui était tenue par les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul. Sur cette maison on pourra consulter les documents suivants :

6V19 : Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, demande de fondation d'une maison particulière pour l'éducation des orphelines et des filles pauvres : correspondance, délibérations du conseil municipal de Tours (1841) ; demande de secours pour acquitter les frais de construction d'une maison d'asile : correspondance entre les autorités civiles et religieuses (1870).

6V56 : Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, enquête concernant la situation de la communauté et des différents établissements tenus par elles dans le département : notices de renseignements, correspondance. 1925