Malgré la loi Guizot sur l'enseignement de 1833, le Conseil municipal de Draché refuse non seulement de créer une école mais même de s'associer à une autre commune,  « considérant qu'il y aurait à peine six élèves payants qui fréquenteraient l'école, que le reste est absolument dans la classe pauvre& considérant que les enfants de la campagne avec tout bonne volonté, si les parents les envoyaient et toujours gratuitement, ne pourraient y aller que depuis le mois de novembre jusqu'au mois de mars, époque où ils deviennent nécessaires à leurs parents pour la garde des bestiaux, et ne pourraient guerre y aller pendant les 5 mois de la rigoureuse saison à cause des mauvais chemins ». Le sous-préfet de Loches accepte cet ajournement.

C'est en 1843 que la municipalité vote l'acquisition d'un bâtiment pour y établir son école. La commune de Marcé-sur-Esves, également dépourvue d'école, demande son rattachement à celle de Draché. Des « lieux d'aisance » (des toilettes) sont aménagés dans le jardin de l'école en 1851.

Le Conseil municipal voudrait faire construire un nouveau bâtiment mais la loi Duruy de 1867, qui oblige les communes de plus de 500 habitants à créer une école primaire pour les filles, remet en cause le projet. Faute de capacités financières suffisantes, les élus souhaitent conserver une école mixte, qui les dispenserait notamment de créer une école de hameau.

En 1873, la municipalité décide de vendre le bâtiment de l'école et de construire une mairie-école mixte, avec une seule classe où garçons et filles seront séparés par une cloison légère. Les relations entre la mairie, l'architecte et les entreprises sont très tendues, concernant la qualité des travaux et les prix demandés. La réception provisoire des travaux a lieu en 1876, mais la réception définitive en 1879.

Reconnaissant les efforts de la commune pour améliorer l'enseignement des enfants, le préfet soumet une demande d'aide au ministre de l'Instruction publique en 1876 : « la commune de Draché qui vient de faire construire à grands frais une maison d'école a en même temps fait l'acquisition d'une bibliothèque armoire, mais elle ne possède aucun ouvrage ». Un secours pour l'acquisition d'ouvrages est accordé.

En 1879, la classe mixte est dédoublée sur l'insistance de l'inspecteur des écoles primaires : la cloison sera augmentée pour créer deux pièces vraiment distinctes. Sans méconnaître le zèle de l'instituteur actuel, le Conseil municipal fait le vœu de recruter un couple d'instituteurs mariés afin qu'un seul logement de fonction suffise.

En 1932, l'école scolarise 70 élèves et un projet est adopté pour la construction d'une autre salle de classe, qui permettrait le retrait de la cloison. Mais le projet n'aboutit pas.

En 1955, l'école mixte accueille 106 élèves et la création de nouveau bâtiment devient indispensable. Les classes ont une dimension de 35m, une troisième classe a été aménagée dans des locaux provisoires. En 1957, deux classes sont édifiées.

En 2019 l'école accueille 50 élèves en 2 classes de cycle 3. L'établissement est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes de Marcé-sur-Esves et Sepmes.

Prise en charge des archives lors de la visite de l'établissement le 18 juin 2019

Aux Archives départementales :

- T 1212 : cote provisoire, écoles primaires, classement par commune

- 2O/098 : cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale

- 128W91 : fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement

- 2769W : fonds de l'école primaire de Marcé-sur-Esves

- 2703W : fonds de l'école maternelle de Sepmes