Lorsque la loi Guizot sur l'enseignement est votée en 1833, la municipalité de Benais indique au préfet qu'une école existe déjà dans la commune et qu'il n'est pas nécessaire de prévoir un logement de fonction pour l'instituteur, celui-ci se satisfaisant de son logement personnel. Les élus décident que l'école accueillera 6 enfants gratuitement. « Les prix [de l'école] sont ainsi fixés : 2 francs pour les enfants qui apprendront seulement à lire et 3 francs pour tous ceux qui apprendront l'écriture et le calcul. »

En 1836, la commune compte également une école de filles tenue par des religieuses de la Congrégation de la Présentation de la Sainte-Vierge.

En 1841, la municipalité fait l'acquisition d'un bâtiment pour y établir l'école communale.

En 1865, elle décide de fixer au même montant la rémunération des enseignants de l'école des filles et de l'école de garçons. Désormais la rétribution scolaire due par les parents pour la scolarisation de leurs filles sera à verser au receveur municipal pour que l'enseignante religieuse reçoive une rétribution fixe de la part de la commune : « [l'école des filles], dans sa pensée, doit être l'égale et l'émule de celle des garçons. »

L'école des filles est laïcisée en 1902. A l'école des garçons, un poste d'instituteur adjoint est créé en 1906. L'inspecteur d'académie milite pour la construction d'un nouveau bâtiment mais finalement on se contente de scinder la salle de classe en deux par une cloison pour créer une seconde classe. En 1908, le groupe scolaire compte une classe enfantine.

Durant la Première Guerre mondiale, l'école des garçons accueille 3 réfugiés.

L'école des filles est agrandie en 1925 par l'adjonction d'une classe, d'un logement et de préaux.

On recense 7 enfants réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale.

En 1954, les écoles accueillent 122 élèves (dont 26 de moins de 6 ans), répartis en trois classes non mixtes. Une classe supplémentaire devient nécessaire, la classe provisoire installée dans le château de Benais, propriété de la commune de Boulogne-Billancourt, étant trop petite. Votée en 1958, la construction est confiée à l'architecte Chalumeau sur la base d'un projet-type du ministère de l'Education nationale.

En 2020, l'école scolarise 50 élèves en deux classes de cours moyen 1ère et 2nde années (CM1 et CM2). L'établissement est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec la commune de Restigné.

Archives prises en charge dans l'établissement le 19 novembre 2020.

Aux Archives départementales :

- T 1154 (cote provisoire) : écoles primaires, classement par commune

- 2O/024/30-33 (cotes provisoires) : fonds de la préfecture, service de l'administration communale

- 953W28, 1007W30 : fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments d'enseignement

- 2488W : fonds de l'école élémentaire de Restigné