En 1833, la municipalité de Saint-Branchs refuse d'appliquer la loi Guizot, qui attribue aux communes la responsabilité de s'assurer « qu'il a été pourvu à l'enseignement gratuit des enfants pauvres. » mais l'année suivante, les élus sont contraints de voter les crédits nécessaires à son application.

Initialement un bâtiment est loué pour abriter l'école puis la construction d'un bâtiment est décidée en 1841 et la réception des travaux a lieu en 1846.

La municipalité accepte le legs d'un bâtiment en 1875 pour l'édification d'une école de filles mais en 1882, la commune ne dispose toujours que d'une école congrégationniste libre et payante. 17 jeunes filles ne sont pas scolarisées, en infraction avec la loi sur l'obligation scolaire. La commune est contrainte d'établir une école communale de filles.

L'Inspecteur d'académie relate que l'école des garçons accueille 70 élèves à l'étage du bâtiment où elle se trouve et qui n'a pas les dimensions nécessaires. Il y a un risque d'effondrement du plancher, les murs sont lézardés. Les deux instituteurs doivent faire classe dans la même salle sans séparation.

En 1883, un bâtiment est acquis pour être transformé en établissement scolaire mais ce n'est qu'un progrès très relatif : l'inspecteur indique au préfet en 1884 qu'il est « frappé de l'odeur nauséabonde qui se trouvait répandue soit dans la classe de cette école, soit dans ses dépendances. M. l'instituteur a alors fait connaître qu'un abattoir est adossé à son école. L'infection qui en résulte est telle qu'il ne peut ouvrir les fenêtres de la classe pour l'aérer. »

Pour aménager deux nouvelles classes en 1882 (la première de l'école des filles et la deuxième de l'école des garçons), l'inspecteur académique demande l'acquisition « de 60 tables à 2 places et à dossiers, 2 armoires vitrées, 2 estrades, 2 calorifères, 1 pour la classe de l'adjoint et l'autre pour l'école des filles, 6 tableaux noirs ardoisés ; 2 horloges œil de bœuf ; 13 fusils scolaires pour l'école des garçons ; agrès en bois pour le gymnase (une concession d'agrès en corde serait demandée à l'Etat), 2 collections de tableaux de l'histoire de France, 2 collections de tableaux d'histoire naturelle ; 2 suspensions pour les cartes murales ; 6 cadres vitrés pour les emplois du temps ».

En 1883, il demande également la création d'une école de hameau aux Girardières pour 60 élèves des communes de Saint-Branchs et de Sorigny. 32 ne sont pas scolarisés car ils habitent trop loin des écoles des deux bourgs.

En 1921, une deuxième classe est créée à l'école des filles.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'école des garçons accueille 3 enfants pendant l'exode, et 10 autres enfants réfugiés seront scolarisés jusqu'à la fin du conflit.

En 1946, le Ministère de l'Education nationale se dit favorable à l'acquisition de la propriété « Le Cèdre » pour y implanter la nouvelle école communale de filles, de deux classes. Les travaux d'aménagement seront supervisés par l'architecte Pierre Boille.

En 1959, la municipalité décide de créer un groupe scolaire de 6 classes, qui sera réalisé en 1966, toujours par Pierre Boille.

Deux classes mobiles sont ajoutées au groupe scolaire en 1973.

Les deux directions écoles maternelles et élémentaires ont fusionné lors de la rentrée 2018. Les effectifs des élèves sont de 260 élèves répartis en 11 classes.

Prise en charge des documents lors de la visite de l'établissement le 18 décembre 2018.

Aux Archives départementales :

- T 1189 (cote provisoire, écoles primaires, classement par commune)

- 2O/111/8 (cotes provisoires, Fonds de la préfecture, Service de l'administration communale)

- 953W50, 1007W145 (Fonds du patrimoine immobilier départemental, bâtiments de l'enseignement)

- 2738W90 (fonds de l'Université de Tours, école Polytech, mémoire d'étudiant)