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Biographie ou Histoire
André Peyrard est né à La Tronche, près de Grenoble (Isère), le 29 avril 1941. Il s'oriente vers des études professionnelles de lunetterie à Morez (Jura), capitale de la lunetterie française, et obtient son diplôme d'opticien. Son épouse Elisabeth, enseignante en Lettres, est nommée en Touraine. Ils s'installent à Souvigny, près d'Amboise.
Président de l'association "Le cercle Ambacia"
André Peyrard est présent en 1971 aux côtés de Roger Lecotté (1889-1991), fondateur du Cercle Ambacia dédié à la sauvegarde du patrimoine et à l'étude du passé du canton d'Amboise. Roger Lecotté s'était intéressé très tôt au folklore et avait fondé en 1938 la Fédération folklorique d'Ile-de-France, publiant un bulletin qui aura la contribution de plus de 200 auteurs. Autodidacte, il avait été en 1943 bibliothécaire à la Bibliothèque nationale, chargé des manuscrits relatifs à la franc-maçonnerie. Il est surtout connu pour avoir fondé en 1968 le Musée du compagnonnage à Tours.
Au cours des années 1980, André Peyrard est le principal animateur de la renaissance des activités du Cercle Ambacia, qui s'était un peu assoupi, avec notamment une petite équipe liée aux fouilles de sauvetage menées, sous sa direction, sur le site de l'ancien oppidum des Châtelliers, dont fera partie Régis Prot, enseignant d'histoire et membre du Cercle Ambacia.
André Peyrard avait à cœur d'éditer un bulletin annuel et avec l'aide de quelques membres du cercle Ambacia tels que Marcel Taupin, Joëlle Garcia (Doron) et Régis Prot, il va créer la revue Ambacia. Outre les études rédigées par les membres amboisiens du Cercle Ambacia, la revue s'ouvrira à d'autres archéologues ou historiens, membres de la Société archéologique de Touraine, comme Pierre Leveel et Daniel Schweitz.
L'archéologue de terrain
En 1972, André Peyrard avait assisté impuissant au début des terrassements pour la construction d'un Villages Vacances Familles (VVF) sur le plateau des Châtelliers, en arrière du château d'Amboise. C'est dans ce contexte qu'André Peyrard va être amené à se faire archéologue de terrain à titre bénévole. Avec des moyens dérisoires il réussit à convaincre le maire, Michel Debré, de l'intérêt qu'il y aurait à pratiquer quelques fouilles de sauvetage sur ces chantiers de construction.
Pour réaliser son projet, André Peyrard rassemble autour de lui une petite équipe de bénévoles afin de tenter de réaliser un maximum d'observations archéologiques et même réaliser quelques fouilles de sauvetage, avec les connaissances techniques et moyens du bord. Face à la densité des vestiges archéologiques mis au jour par les premiers travaux, les autres projets de lotissement sont interrompus. Outre ces opérations de sauvetage, cette équipe va également effectuer plusieurs fouilles mieux programmées sur des vestiges notables, dont deux fana (temples), qui seront inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, et sur des habitations et des ateliers artisanaux des Ier et IIe siècles après J.-C. (poterie, métallurgie, tissage).
Au cours des années qui suivent, malgré les pressions exercées par les promoteurs immobiliers, la surveillance des travaux est poursuivie, amenant de nombreuses découvertes. Outre leur apport à l'étude d'un site archéologique de première importance, elles auront permis surtout de faire plus largement connaître celui-ci auprès des autorités et du grand public et auront contribué ainsi à sa protection.
En 1985, l'exposition Amboise ville gauloise et gallo-romaine réalisée en collaboration avec Anne Debal, qui vient d'être nommée attachée culturelle de la ville d'Amboise, et le catalogue qui l'accompagne montrent l'importance du site d'Amboise dans l'Antiquité.
En 2015, l'exposition archéologique Ambacia, la gauloise, réalisée cette fois sous la direction de Jean-Marie Laruaz, archéologue au Service départemental de l'archéologie, montre l'importance du travail qu'avaient accompli André Peyrard et son équipe bénévole.
Également attaché à la défense de toutes les formes du patrimoine local, André Peyrard a cherché à faire connaître et à protéger le patrimoine industriel de la ville d'Amboise : les anciennes tanneries, l'usine Mabille, le hangar métallique Prestal, les entreprises Guilleminot, Pezon et Michel.
A la fin de l'année 2020, la dégradation de son état de santé l'oblige à partir dans le Jura, près de sa fille Delphine. C'est là qu'il décède en mars 2022, loin de la région amboisienne dont il avait tant défendu le patrimoine. Ceux qui ont connu André Peyrard étaient toujours impressionnés par ses connaissances historiques et sa mémoire, qui le dispensait de recourir à un ouvrage pour apporter les renseignements demandés. André Peyrard s'est inscrit dans les annales de l'historiographie tourangelle comme l'un des principaux érudits à s'être attaché à l'étude du passé et à la protection du patrimoine de la ville d'Amboise, s'intéressant aussi bien au passé le plus lointain de cette ville, et notamment à son oppidum gaulois du plateau des Châtelliers, qu'à des vestiges illustrant son importante activité industrielle aux 19e et 20e siècles.
Texte rédigé d'après la nécrologie écrite par Daniel Schweitz, parue dans le bulletin de la Société Archéologique de Touraine, tome LXVIII, année 2022.
Modalités d'entrées
Don d'André Peyrard en 2021.
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Dossiers documentaires sur l'histoire et le patrimoine industriel à Amboise et dans les communes environnantes.
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