HDEP5 - Hôpital de Château-la-Vallière (1489-1966)

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Cote/Cotes extrêmes

HDEP5 (Cote)

Date

1489-1966

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales d'Indre-et-Loire

Importance matérielle

206 articles

3,30 ml

Localisation physique

AD37 - site de Tours

Origine

Hôpital de Château-la-Vallière (Indre-et-Loire)

Biographie ou Histoire

Histoire administrative

Louise de La Baume Le Blanc, duchesse de La Vallière, est née à Tours en 1644. Maîtresse de Louis XIV, elle se retire chez les Carmélites après sa disgrâce en 1666. Le roi lui offre les terres de Saint-Christophe en Touraine et de Château-Vaujours en Anjou, qu'il fait ériger en duché-pairie par lettres patentes de mai 1667. La duchesse de La Vallière a commencé l'établissement d'un hôpital pour les pauvres malades de son duché-pairie en mars 1674 : un état des recettes et dépenses pour les années 1674 à 1679 atteste de cette activité (fonds du château de La Vallière à Reugny, 65 J 253). A partir d'octobre 1683, quatre filles de la Charité sont établies à perpétuité à Lublé, village situé à quelques kilomètres de Château-la-Vallière. Elles administrent l'hôpital, sont au service des pauvres malades et instruisent les « pauvres petites filles ». Deux autres filles de la Charité sont installées dans la ville de Châteaux. La fondation de l'hôpital est entérinée par les lettres patentes de Louis XIV de mai 1686 (H dépôt 5 (A 2)). L'hospice se situe dans la maison seigneuriale de La Cour-de-Lublé (ancien siège de la seigneurie détenue auparavant par Louis de Charlevoix) et accueille les pauvres malades du duché et les enfants abandonnés.

L'hospice est propriétaire de nombreuses fermes, telles que Le Tancher, La Basse-Cour, La Baugellerie, situées à Lublé. Les revenus de ces propriétés lui permettent d'assurer son fonctionnement. La duchesse de La Vallière a donné 20 000 livres à son gendre, Louis Armand de Bourbon, prince de Conti, prince du sang et duc de La Vallière pour l'acquisition de la seigneurie de La Cour-de-Lublé en 1681. L'hôpital de Lublé s'agrandit en 1696 avec la réunion de l'aumônerie de Château-la-Vallière (H dépôt 5 (A 1)).

Une première tentative de translation de l'hôpital de Lublé à Château-la-Vallière est envisagée en 1692 (65 J 254). Mais ce n'est que le 6 juin 1783, à l'initiative de Madame Adrienne Emilie Félicité de La Baume Le Blanc de La Vallière (arrière petite-nièce de Louise de La Vallière) que l'hôpital est transféré au chef-lieu du duché à Château-la-Vallière, dans des locaux situés rue de la Jacoberie. Ce transfert est approuvé par lettres patentes de Louis XVI, datées de septembre 1783 (H dépôt 5 (A 3)). Les huit paroisses qui ont le droit d'envoyer leurs malades à l'hôpital (Château-la-Vallière, Chouzé-le-Sec, Couesmes, Courcelles, Lublé, Saint-Laurent-de-Lin, Souvigny et Villiers-au-Bouin) approuvent la translation. Notons, toutefois, une opposition des habitants de Lublé. Quoiqu'il en soit, les habitants des paroisses du duché s'entendent pour qualifier Lublé de « désert affreux, environné de toutes parts de chemins impraticables pendant huit mois de l'année », tandis que Château-la-Vallière est située au centre du duché et « percée de six nouvelles routes qui la traversent et communiquent directement à toutes les dites paroisses » (65 J 254).

L'administration de l'hôpital est transférée à la municipalité de Château-la-Vallière par l'article 13 du titre 1er de la loi du 5 novembre 1790, le 1er octobre 1791. En 1792, l'hôpital occupe le presbytère et reçoit toujours les pauvres malades et les militaires. Une école gratuite pour toutes les jeunes filles de la commune y est établie.

Au XIXe siècle, l'hôpital accueille aussi bien les malades civils que militaires. Le 10 mai 1858, une salle d'asile pour l'enfance est ouverte (H dépôt 5 (M 36)). Pendant la Première Guerre mondiale, l'hôpital reçoit de nombreux soldats blessés et joue un rôle important en tant qu'hôpital-auxiliaire.

D'après un plan de 1920, l'hôpital s'agrandit : il se compose désormais de plusieurs salles accueillant les malades hommes et femmes, les tuberculeux hommes et femmes et les vieillards, et possède également une salle d'accouchement (H dépôt 5 (Ø 7-10)). Dans les années 30, il devient maison de repos et de convalescence, vers laquelle les médecins envoient leurs patients qui ont besoin « de repos et de grand air ». De nos jours, c'est une maison de retraite.

Histoire de la conservation

Histoire de la conservation

Le fonds comprend les documents de l'hôpital de Lublé jusqu'en 1783, date de la translation, puis ceux de l'hôpital de Château-la-Vallière. Les documents antérieurs à 1790 avaient été classés et cotés selon les séries du cadre de classement de 1854 : certaines notes portées sur les documents et plusieurs liasses reliées témoignent de ce premier travail. Les documents relatifs à la Première Guerre mondiale ont été pour la plupart reliés (pièces de dépenses et feuilles de transport, etc.). Certains documents sont en très mauvais état, probablement à cause de l'humidité.

Modalités d'entrées

Modalités d'entrée

Le fonds de l'hôpital de Château-la-Vallière a été déposé aux Archives départementales d'Indre-et-Loire le 4 avril 1996 et coté H dépôt 5.

Présentation du contenu

Présentation du contenu

Les documents se répartissent inégalement de 1489 à 1966. La majorité des documents datent des XIXe et XXe siècles. Cependant, pour la période antérieure à 1790, le fonds comporte de nombreux titres de propriété, ainsi qu'une série de registres de sépultures de 1756 et 1783, et les registres d'entrées et de sorties des malades, sans lacunes, de 1686 à 1819. Pour les documents postérieurs à 1790, il faut souligner l'importance des documents relatifs à la Première Guerre mondiale. Une étude sur le rôle de l'hôpital-auxiliaire de Château-la-Vallière pendant la guerre 1914-1918 peut être envisagée : on dispose, pour cela, des registres d'entrées et de sorties des blessés militaires, états de mouvement, pièces de dépenses qui ont été reliées et numérotées et documents relatifs à la réglementation des hôpitaux militaires.

De plus, il faut mettre en exergue l'importance des pièces de comptabilité (nombreux registres des comptes de recettes et dépenses, comptes centralisateurs, etc.) qui sous-tendent une étude sur la gestion et les revenus de l'hôpital.

Évaluation, tris et éliminations, sort final

Evaluation, tris et éliminations

Les formulaires vierges en multiples exemplaires et quelques documents de comptabilité en très mauvais état ont été éliminés.

Accroissements

Accroissements

Il ne reste plus de documents concernant l'hôpital dans la maison de retraite.

Mode de classement

Mode de classement

Il existe un cadre de classement réglementaire des archives hospitalières depuis 1854 (séries A à H), pour le classement des archives antérieures à 1790, et pour celles postérieures à 1790, un second règlement a été élaboré en 1968 (séries J à Z).

Ce répertoire numérique a été organisé selon ces deux parties. La coupure de 1790 n'est pas toujours respectée pour éviter de scinder les articles.

Conditions d'accès

Conditions d'accès

Tous les documents sont soumis aux délais de communicabilité des archives publiques.

Conditions d'utilisation

Conditions de reproduction

La reproduction est libre pour les documents communicables sous réserve du respect du règlement de la salle de lecture.

Langue des unités documentaires

Les documents sont en français

Cote/Cotes extrêmes

Hdep5/P9-28 (Cote)

Date

1788-1936

Présentation du contenu

Dépenses alimentaires, pharmaceutiques, de médicaments, de chauffage, éclairage, objets mobiliers etc.

Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

Les liasses aux pièces numérotées, des années 1914 à 1922, sont reliées.

Hdep5/P19

Cote/Cotes extrêmes

Hdep5/P19 (Cote)

Date

1914–1916