[Sainte-Catherine] - Notre collègue du Service de la conservation du Conseil départemental d'Indre-et-Loire vous présente un parcours dans les collections de l'ancien musée de la coiffe de Rochecorbon (collection Société archéologique de Touraine).

Ce parcours dans les collections est à consulter dans son intégralité ici >>>https://collections.departement-touraine.fr/ark:/56776/00234/

Texte de Claude Bouger, Service de la conservation (Musée) du Conseil départemental d'Indre-et-Loire

Le 25 novembre est fêtée sainte Catherine d’Alexandrie, une des plus célèbres martyres chrétiennes de l’Antiquité, et dont le culte s’est répandu en Occident à l’époque des Croisades.
Vivant au IV è siècle, Catherine était une jeune fille d’Alexandrie, convertie au Christianisme et très instruite. L’empereur Maximin, régnant sur l’Egypte, impressionné par son savoir et sa capacité à convertir ses semblables, voulait l’épouser. Devant le refus de Catherine, vouée mystiquement au Christ, Maximin la fit fouetter, priver de nourriture et emprisonner, puis supplicier sur une roue aux dents acérées (attribut de la sainte dans les nombreuses représentations artistiques qu’elle a inspirées), et finalement décapiter.

Catherine est devenue la patronne, entre autres, des jeunes filles à marier.

Dès le 16e siècle, les jeunes filles allaient le 25 novembre, jour de fête de la sainte, coiffer ses statues -par la plus âgée d’entre elles- de parures de fleurs, rubans ou chapeaux. D’où l’expression « coiffer sainte Catherine ».

La tradition de ce geste fut complétée par des prières pour trouver rapidement un mari, puis évolua dans le port d’un chapeau par les jeunes filles elles-mêmes, de 25 ans, non mariées, les Catherinettes. Confectionné par ou pour elles, ces chapeaux fièrement arborés dans les cortèges et bals de la sainte Catherine, devinrent de plus en plus extravagants, rappelant parfois le métier des demoiselles (coutume très répandue dans les maisons de couture). Ils étaient agrémentés de rubans de deux couleurs : jaune pour la sagesse, et vert pour l’espérance.

Au début du XXè siècle, se développa la mode d’envoyer une carte postale aux jeunes filles encore célibataires à 25 ans, exprimant des prières, des avertissements ou des souhaits pour qu’elles accèdent au bonheur conjugal.

Les éditeurs rivalisèrent d’invention dans la composition de ces cartes : petits bonnets en tissu satiné et ruban de dentelle appliqués par collages, photos et portraits de jeunes beautés coiffées de bonnets et chapeaux stylés.

La stigmatisation des femmes célibataires n'est plus de mise à notre époque, où l'émancipation des femmes a beaucoup progressé.

Ces cartes au charme désuet et aux slogans dépassés témoignent de cette heureuse évolution !

Voici un petit florilège puisé dans le fonds de l'ancien musée de la coiffe de Rochecorbon (collection Société archéologique de Touraine).

A la sainte Catherine également, « tout bois prend racine », mais ceci est une autre histoire…

𝐅𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐞𝐱𝐜𝐞𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞
⚠ Attention ❗Fermeture exceptionnelle de la salle de lecture Demain 26 novembre matin uniquement !

Merci de votre compréhension 🙂
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H280 Archives du prieuré de LEHON

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Service Patrimoine et Inventaire de la Région Centre-Val de Loire
Texte : Arnaud Paucton , avec la collaboration de Martine Lainé et Olivier Geneste (vitrail)

>>>https://inventaire-patrimoine.centre-valdeloire.fr/publication-art-eglises-pays-loire-touraine/

[11 Novembre] - Connaissiez-vous le rôle des marraines de guerre ? Une étude relative aux "Marraines de guerre en Indre-et-Loire" a été menée il y a quelques années par l'une de nos lectrices et membre du Centre généalogique de Touraine : Mme Idelette ARDOUIN-WEISS. Elle a procédé au dépouillement systématique du "Journal d'Indre-et-Loire" et du "Journal de Chinon" des années 1915 à 1919.

Le besoin de remplacer les proches défaillants par des femmes ou des jeunes filles, qui pourraient écrire aux poilus et leur envoyer des colis de nourriture, voire des vêtements chauds, s'est fait sentir. C'est le 11 janvier 1915 que Marguerite de LENS et Henriette de VISMES créent l'association “ la Famille du Soldat” pour recruter des marraines de guerre. En juin 1915, le ministre de la guerre Alexandre Millerand soutient la création de l'association “Mon Soldat”. Des associations locales verront aussi le jour.
La marraine de guerre va donc échanger de la correspondance avec un poilu ; peu à peu, ils vont mieux se connaître, elle va lui envoyer de quoi améliorer l'ordinaire du soldat : un saucisson, du chocolat...
En principe, son rôle s'arrête là. Il se peut alors qu'une relation amoureuse se noue entre eux, qui pourra se terminer par un mariage plus tard, si le soldat a la chance de sortir vivant de la guerre.
Le Journal d'Indre-et-Loire ne contient en 4 ans et demi que 27 mentions de marraines de guerre : des annonces qui émanent soit d'associations soit de particuliers.

D'après les recherches menées par Idelette ARDOUIN-WEISS (Mai 2018)

Extraits du Journal d'Indre-et-Loire >>>https://archives.touraine.fr/search/form/91bff263-97d6-4d57-8208-9dd212801fd0